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Rubrique Soit dit en passant

Amnistie générale ou totale impunité ?

La surprise pourrait être la même avec l’amnistie générale qu’elle l’a été avec la grâce amnistiante. Se réconcilier les uns les autres, se donner la main, créer une chaîne de solidarité et travailler ensemble pour consolider l’Etat dans sa «grande» marche vers la démocratie. Arguments plutôt galvaudés pour justifier le recours à l’amnistie générale. Mais au fait, qui veut-on amnistier et à qui, en l’occurrence, veut-on servir la soupe avec pareille proposition qui pourrait bien ne pas tarder à être imposée comme une nécessité absolue réclamée par un peuple en mal de paix ? Le pouvoir pourrait bien, en effet, ne pas s’encombrer, le moment venu, d’atermoiements ou de débats qui s’étaleraient à l’infini. N’était-il pas là, après tout, pour penser, réfléchir et agir aux lieu et place de gouvernés déjà roulés dans la farine et qui ne demandaient pas mieux que de se laisser conduire vers ce qui leur serait présenté comme politiquement correct et indispensable à la stabilité du pays ? La souveraineté populaire, faut-il le reconnaître, n’était jamais sollicitée par le défunt Président déchu que lorsque celui-ci projettait de faire prendre aux autres des vessies pour des lanternes à des fins jamais avouées. La mesure d’amnistie générale allait donc être entérinée par voie référendaire. Il allait de soi qu’une formule telle que «êtes-vous pour l’amnistie des terroristes ?» ne serait jamais proposée aux électeurs, le risque étant trop élevé, en cas de transparence totale du scrutin, de se voir opposer un «non» catégorique. Qui aurait eu, en fait, l’outrecuidance d’affirmer, pour les besoins d’une telle consultation populaire, que «tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil» et que nous étions tous frères ? Il aurait été tout de même un peu osé de demander à des victimes de la barbarie terroriste, sans compter les familles qui accusent les services de sécurité d’avoir fait disparaître qui un fils, qui un époux, qui un frère, de pardonner, d’autant plus qu’en fin de parcours, seuls les hors-la-loi en sortiraient gagnants et donc comme les seuls grands bénéficiaires d’une démarche que les victimes n’auraient pas avalisée.
M. B.

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