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Rubrique Soit dit en passant

Comment jeûner, ça éduque !

Le Ramadhan est la chose la plus facile à observer. «Tu es en tête avec toi-même», m’a lâché un matin une amie pour rappeler que lorsque l’on a en tête l’intention de jeûner soit par conviction religieuse, soit par besoin de faire du bien à son corps, il n’y a que toi et toi.
Tout le monde sait en effet que la diète est recommandée pour remettre son corps et sa tête en route. C’est tout à fait exact ! Sauf que dans un cas comme dans l’autre et pour que tout se passe bien, notre environnement devrait nous offrir les meilleures conditions pour réussir le challenge. Et que l’on ne vienne surtout pas nous chanter que l’acte incontournable qui consiste à jeûner ne souffre aucune condition pour être accompli, devoir religieux oblige. Comme si réclamer aux autres de toutes petites concessions n’est même pas envisageable sous prétexte que critiquer, y compris les comportements déviants, est proscrit sous peine de vous entendre infliger le fameux : «Ton jeûne est inutile. Tu viens de le rompre et ferais mieux d’aller te restaurer» !
Autrement dit, si vous avez le malheur de critiquer l’éternel manque d’hygiène qui caractérise ceux d’entre nous qui choisissent de s’en prendre aux espaces extérieurs, vous déviez de ce qui est édicté par le Saint Coran. Les textes religieux recommandent l’empathie et l’indulgence ? Le mois de carême enseigne de privilégier l’introspection et de prendre du recul par rapport à ce qui, d’ordinaire, nous contrarie ?
Eh bien, j’ai, pour ma part, envie de parler encore une fois de ces odeurs nauséabondes que nous infligent les personnes qui préfèrent se soulager dehors plutôt que chez elles. De ces gestes répugnants, à l’excès, qui méprisent le bien-être des autres en infestant la rue. Et bien sûr, il y en a qui ont réponse à tout pour excuser les indélicats qui font leurs besoins au beau milieu d’escaliers qu’empruntent régulièrement riverains et passants occasionnels. Des maires de l’intérieur du pays réussissent, parce qu’ils y croient, à gagner l’aide de leurs concitoyens par des campagnes de salubrité publique. Il paraît que le wali d’Alger a l’intention de réhabiliter la capitale ? Qu’attend-il pour prendre la tête d’offensives de ce genre ?
M. B.

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