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Rubrique Soit dit en passant

Comment le FLN éponge ses dettes !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Djamel Ould Abbès n’en rate pas une. A l’affût de la moindre déclaration déplaisante à l’égard de ce qu’il défend comme idéologie, de ce qui touche au système ou de ce qui porterait atteinte à l’image du président Bouteflika, il remet en place, sans même se faire prier, quiconque s’aventure à s’exprimer aux lieu et place de ce qu’il porte aux nues et considère presque comme une chasse gardée naturelle. Je dis presque, puisqu’ils sont quelques-uns à se faire publiquement concurrence en la matière. Mais là n’est pas l’objet de ce billet. C’est du remarquable étendard blanc qui flotte, pour on ne sait combien de temps encore, entre Ould Abbès et son prédécesseur, à la tête de l’ex-parti unique, que je voulais parler. On a dû souffler à l’effervescent docteur de se calmer à l’encontre de Saâdani.
Il faut dire de cet «homme fort» d’un nouveau genre, qu’il n’hésite jamais à mouiller sa chemise pour exprimer toute sa reconnaissance et mettre en scène son extrême dévouement à l’autorité qui entretient ses privilèges.
Toujours synchro avec l’humeur du palais, on lui a, sans doute, recommandé de ralentir la cadence et de montrer plus d’indulgence à l’égard d’autres pointures du parti. C’est de notoriété publique que le régime sait se montrer protecteur avec les siens qu’il ne lâche jamais. Surtout ceux qui, au moindre coup de sifflet, se marchent dessus pour dire leur engouement et leur disponibilité à servir la «République démocratique et populaire».
Il faut savoir défiler en rangs serrés lorsque les intérêts «suprêmes» sont en jeu. Voilà pourquoi Ould Abbès s’acquitte volontiers des dettes laissées par Saâdani. On parle d’un chef du FLN qui casque comme si le FLN était une entreprise florissante qui engendrait des bénéfices en travaillant d’arrache-pied.
Comme si l’argent avec lequel on règle les ardoises d’un ex-responsable d’un ex-parti unique n’était pas celui du contribuable, celui des Algériens. Voilà comment l’on ose, toute honte bue et en toute décontraction, se montrer généreux avec l’argent du peuple. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit.
M. B.    

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