Comment se faire vacciner ?

J’ai parlé, hier, de ceux qui freinent des quatre fers dès qu’on leur parle de vaccin anti-Covid et de ceux qui y vont sans se poser de questions. Ceux-là savent que la théorie du complot ressurgit à chaque fois qu’une question épineuse se pose aux esprits conditionnés à s’opposer à tout, à tout contredire et, surtout, à trouver, arguments farfelus à l’appui, réponse à tout ! C’est précisément au moment où l’information utile fait défaut que les snippers se manifestent. Le doute, encouragé par les effets secondaires qu’ont engendrés certains vaccins en Europe, sont exploités chez nous, histoire d’alimenter panique et rejet. Si la gestion de la pandémie laisse à désirer, c’est parce que la communication, à ce propos, est abandonnée à la rumeur. En écoutant quelqu’un sur une radio en ligne raconter comment il avait pris rendez-vous, en vain, via internet, nous avons, en petit groupe, sur les indications fournies par une amie, décidé de procéder selon la même démarche adoptée par elle. Nous nous sommes rendus, le lendemain matin, à la polyclinique où elle-même avait reçu sa première dose. Elle s’y était rendue spontanément ! Sans avoir eu à faire intervenir une quelconque connaissance dans le milieu ou à bénéficier du moindre piston. Nous sommes arrivés tôt à la polyclinique, dont je tairai le nom pour ne pas perturber son programme ou qu’elle soit prise d’assaut. Inutile de provoquer une ruée vers elle alors que d’autres polycliniques gèrent sans doute de façon identique leur taux de vaccination. Quelques personnes étaient déjà là. Il faisait chaud ce matin-là, mais la détermination se lisait sur les visages bienveillants malgré le jeûne. Aucune bousculade au moment où le centre de santé a ouvert ses portes. 
Dans le calme et sous le contrôle d’un personnel extrêmement bienveillant, chaque personne présente a reçu sa dose. Y compris celles qui, comme nous, ne s’étaient pas inscrites sur internet. Nous avons quitté les lieux  après une demi-heure de pause obligatoire, en guise d’observation. Un carnet en poche et un rendez-vous pour recevoir la seconde dose. Jamais je n’aurais imaginé que les choses se feraient aussi aisément !  
M. B.