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Rubrique Soit dit en passant

Contredire les complots ? Lesquels ?

Avant-hier, c’était le dernier vendredi avant l’élection du 12 décembre. La rue, pleine à craquer, a de nouveau dit ce qu’elle pensait du scrutin en question. Et puisque personne ne semble ignorer le profil du gagnant, chacun promet qu’aucun président issu du système n’arrêtera son élan ! Tous  continueront à contredire les complots du système et à accentuer un malaise qui pourrait aller en s’aggravant. 
La campagne est terminée. A défaut de discours dans des salles pleines à craquer et d’un auditoire physiquement présent, les candidats ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Heureusement pour eux, les chaînes télé mises à leur service ont fait le boulot et tenté de combler le déficit. Le problème qui se pose à la veille de cette présidentielle reste le même : les Algériens ne veulent toujours pas que l’on choisisse à leur place. Ils ne veulent plus qu’on les traite en mineurs et n’acceptent plus que l’on réfléchisse ou décide pour eux. Tant d’années se sont écoulées durant lesquelles Bouteflika, en possession de tous ses moyens, a passé son temps à n’en faire qu’à sa tête et à gérer le pays comme   un bien privé. 
La récréation est terminée. Si tant est que l’on puisse qualifier le dépeçage de l’Algérie de récréation. Le ras- le-bol a atteint de telles proportions. En haut lieu, on prétend le contraire parce que rien ne laissait supposer que les raisons de la colère toucheraient de façon aussi stupéfiante la majeure partie des Algériens.
Dernier vendredi, donc, avant la présidentielle. Quand on évoque un reste de revendications à réserver au prochain Président, cela laisse entendre que d’autres auraient été satisfaites.
 J’ignore, pour ma part, lesquelles. Il ne peut, en aucun cas, être question de celles que le mouvement populaire continue de réclamer ni de celles qui auraient dû être prises en charge par une autorité qui se prétend connectée aux attentes de ses administrés. 
Chacun use de ses propres méthodes pour parvenir à ses fins, quitte à faire dans une fougue qui, chemin faisant, perd toute crédibilité. Surtout si elle émane d’un profil affecté, à tort ou à raison, à une mission impossible à conclure.
M. B.

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