Un éloge à la douceur, à la convivialité, au goût et à l’élégance, en prévision d’une année qui arrive à grands pas. On se réjouit que tout ne soit pas perdu dans ce pays que tous ses enfants ne se sont pas résignés à quitter quand partir était et reste aisément à leur portée. Attention ! il n’est pas question de jeter la pierre à qui que ce soit.
Ce n’est pas la première fois que je parle d’un lieu qui me réconcilie avec ce sentiment d’abandon aux belles choses et aux rares mais si délicieux moments qui s’offrent à nous. Toutes ces émotions sont tellement agréables à partager que je ne résiste pas à le faire !
Il y a des lieux qui échappent volontairement à la publicité pour garder leur cachet. Pour ne pas renoncer à une authenticité qui, si elle était trop sollicitée, perdrait de sa saveur.
Il était une fois, dans un coin fleuri de Blida, celle que l’on appelait, jadis, la ville des Roses, une petite demeure avec, en rez-de-jardin, une table d’hôtes.
Dar Nouar ! Enveloppante et colorée ! Un petit coin de maison réservé à la restauration où l’on vous traite avec noblesse et raffinement. Au ravissement de palais gourmands, un chef féminin ! Une femme de goût, belle à tous points de vue, réserve à ses hôtes les effets généreux de son art culinaire. Celui d’un talent pas comme les autres. Ainsi va la vie en Algérie ! Quand on pense que tout y est foutu, une lueur discrète émerge de nulle part pour indiquer où aller se faire du bien et regarder avec reconnaissance ce qui participe à calmer certains a priori.
Je ne parle pas de Dar Nouar pour lui faire de la pub. Elle n’en a pas besoin. Elle a ses habitués et aime fonctionner au bouche-à-oreille. Tout juste cinq tables dans une maison de poupée qui n’a pas besoin de grand monde pour meubler et garder son cachet à un lieu où l’élégance le dispute à la chaleur d’instants qui se partagent spontanément. Au service irréprochable de Dar Nouar, ce lieu où l’on cultive la convivialité, le temps s’écoule au son d’un oûd envoûtant. Celui d’un tout jeune étudiant. Avant de clore ce billet, je voudrais souhaiter un joyeux Noël aux lecteurs de confession chrétienne !
M. B.
