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Rubrique Soit dit en passant

Des pétards pour tromper l’ennui ?

Des pétards pour fêter le Mouloud ? On aura fini par ne plus se demander pourquoi on dépensait autant d’argent pour faire autant de bruit. Des détonations dans un marché ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça réveille.
Ça commence par vous faire sursauter avant de vous faire fuir. Imaginez que durant vos courses, des pétards explosent de partout sans que vous réussissiez à comprendre ce qui vous arrive et, surtout, sans que personne réagisse. L’espace d’un court instant, j’ai pensé à plus que des pétards.
A quelqu’un d’armé qui tirait sur les gens qui circulaient dans les allées, parce que le bruit était violent. Le personnel du marché et les vendeurs, sans doute habitués à la récréation, sourient. Pas les clients qui pestent dans leur grande majorité. Lorsque vous regardez les gens vaquer à leurs occupations, vous comprenez que ce ne sont pas de vrais tirs et qu’il s’agit juste de grands dadais qui jouent à se faire peur. Des employés du marché, planqués dans quelques recoins, tentent de tromper l’ennui, de tuer le temps, à défaut de dormir jusqu’à la rupture du jeûne. Puisqu’ils sont obligés de travailler, autant le faire en semant la panique dans le voisinage. Des pétards ! Pourquoi à cette époque ? Un genre de récréation qui fait rire les uns et râler les autres.
Faut-il en conclure que les Algériens sont violents ? Même ceux qui ont pour habitude de rire des caméras cachées ne comprennent pas que l’on puisse produire autant de violence et, surtout, qu’aucune autorité ne fasse taire ces pratiques détestables. Personne ne dit stop à la médiocrité parce que l’on ne trouve pas médiocres de pseudo-producteurs qui ne puisent leur inspiration que dans la violence.
Entre les feux d’artifice et les armes qui fêtent l’évènement, c’est à l’occasion d’un mariage, non loin de chez moi, que j’ai enfin compris ce qui se cachait derrière les tirs que l’on entend régulièrement. On ferme les volets pour se rassurer, mais on a quand même envie de plonger sous le lit. Les nerfs à fleur de peau, on met du temps à se calmer lorsque tout s’arrête. Le souvenir de la décennie sanglante est encore frais. impossible de s’en défaire.
M. B.

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