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Rubrique Soit dit en passant

Des promesses, et quelles promesses !

Au bout de la plaisanterie, il pourrait y avoir un ou des candidats à la présidentielle !  Lui, qui sait si bien verbaliser leur profonde hantise, méritait, à coup sûr, un autre billet ! 
Je pense, en toute bonne foi, que de son programme, je ne retiendrai que le sort prometteur qu’il a concocté aux femmes. Je ne me lasserai pas d’en parler jusqu’à ce qu’il soit élu président, puisque ce sont là ses certitudes. 
Il faudrait, sans doute, pour leur plus grand bien et s’ils veulent être pris au sérieux, que les candidats cessent, avant tout, de prendre les gens pour des c… ! Allez savoir si ce sont là des convictions qu’il s’est construites pour se fabriquer une conscience. Parce que pour réussir à se persuader que les femmes n’ont rien d’autre à glander qu’à se chercher un mari, il faut être atteint d’une certaine dose d’ignorance et même de plus que cela. Mais comment douter de la bonne foi de quelqu’un de tellement aveugle qu’il ne voit dans la rue que quelques amuseurs publics qui se calmeront dès que le scrutin aura tranché en sa faveur ?  Allez leur expliquer que les Algériens, épris de liberté d’expression et de changement profond, y compris de mentalité, comme le démontre leur progression dans la rue aux côtés du genre féminin, sont sur d’autres perspectives et qu’un islamiste inspiré par les années 90 où l’on proposait de régler le problème du chômage en renvoyant les femmes à leur cuisine  n’a pas la pointure recherchée par eux. Lui est animé par une belle évidence. Il pense avoir fait la trouvaille du siècle. Celle de calmer la libido des femmes en les incitant à rester chez elles et à fabriquer des enfants. 
Si le candidat Bengrina ne sait pas compter et ne voit pas ces millions d’Algériens qui bravent la pluie, le vent et le froid pour investir les rues, comment peut-il entendre ce qu’ils clament depuis 9 mois ? De vous à moi, j’ai du mal à imaginer ces jeunes étudiantes, qui manifestent chaque semaine, obsédées par l’urgence de trouver chaussure à leur pied. Je fais mine de plaisanter ? En vérité, je fulmine à l’idée que l’on puisse ignorer que la libération d’une société passe indéniablement par celle de ses femmes. 
M. B.

 

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