C’est sans doute pour cela que l’Algérie perd ses enfants les uns après les autres. Sans doute parce qu’ailleurs les gens travaillent beaucoup mieux au dépassement de soi. Il y a les valeurs, la reconnaissance, le soutien, le respect de l’individu et de ses potentialités. La recherche et la promotion des compétences comme de tous les critères cités précédemment pour ne rater aucune marche qui mène au développement sont de l’autre côté de la Méditerranée. Alors ils s’en vont à leur rencontre. Je parle de nos cadres pour ne citer que cette frange de la population algérienne.
Un confrère a tout récemment donné le chiffre de 250 000 cadres qui auraient déserté l’Algérie, renoncé, en d’autres termes, à s’épanouir en ce pays qui est le leur et que personne ne peut leur contester. Ils se seraient embarqués curriculum vitæ et espoirs sous le bras pour aller postuler sous d’autres cieux. Ce drame-là mérite qu’on s’y attarde davantage. Je me propose d’y revenir ultérieurement.
J’ai eu, ces tout derniers jours, l’occasion, grâce à la retransmission qui en était fidèlement faite sur les chaînes satellitaires, de suivre les championnats européens 2018. Athlétisme et autres manifestations, des rencontres et des partages, des promesses et des projections.
Une occasion parmi tellement d’autres pour les koufars, filles et garçons, de se transcender, de se démontrer et de démontrer, en permanence, aux autres comment elles et ils peuvent être les meilleur(e)s. Ils travaillent pour s’imposer au sommet de leur discipline pendant que chez moi s’organisent des contestations qui contribuent à dire non à la culture, non à la fête, non à la détente, non au plaisir.
Bref, non au moindre effort, à la moindre initiative qui contribuerait à l’épanouissement de la cité, face à ceux qui œuvrent, inlassablement, à atteindre l’excellence et qui n’ont d’intérêt que pour cet objectif-là. Quand l’Europe fête les siens, ses sportifs, par exemple, elle sait qu’ils sont ceux qui portent le mieux son emblème. Des porte-parole et drapeaux portés aux nues par une administration qui veille, pour sa part, à ne pas couler le navire. A suivre !
M. B.