A l’entrée de certains restaurants ou de salons de thé, un panneau
indique que l’établissement dispose d’une salle familiale, réservée aux
seules personnes qui s’y rendent accompagnées de l’épouse, du conjoint,
des enfants, bref pas seules et, surtout, attifées de façon
«respectable». Comme pour convaincre de l’honorabilité des lieux. Sauf
que l’on ne vous dit pas comment faire pour faire honneur au lieu en
question. Bref, là-bas, vous pouvez aller sans craindre d’être importuné
même si, quelque part, vous n’avez rien contre le fait de l’être. Parce
qu’il arrive que l’on se rende dans un lieu précis dans l’espoir d’y
échanger avec ceux qui s’y trouvent quand ça n’est pas pour y rencontrer
peut-être l’homme ou la femme de sa vie. Parce que, jusqu’à preuve du
contraire, il n’est pas interdit d’espérer rencontrer son âme sœur dans
ces endroits censés être ouverts à tous.
A la porte de ce genre d’établissement se tient un homme qui harangue les passants, qui vous prend presque par le bras pour vous inciter à rentrer voir par vous-même que ce qui est écrit sur le panneau ça n’est pas du bluff ! On vous courtise, on vous jure que dedans vous serez mieux que chez le voisin et que, là, en tout cas, vous ne craindrez pas d’être agressé par ce que l’on pointera volontiers, surtout si ça peut vous convaincre que le personnel tout entier est aux aguets, prêt à vous protéger du moindre comportement interprété comme déviant ou s’écartant si vous préférez de ce que la morale islamique impose aux croyants que nous sommes tous censés être.
Si un restaurant digne de porter cette appellation dispose d’une salle accessible aux seules familles, c’est qu’il en a aussi réservé une autre à ce qu’il considère comme faisant partie du tout-venant.
Un tout-venant dont on ne néglige pas le portefeuille. Comment décrire le fameux tout-venant et qui a décidé de diviser la clientèle en une catégorie respectable et en une autre peu recommandable ? Par qui cette ligne rouge a-t-elle été dictée ? Quelqu’un a eu cette idée «lumineuse», pensant s’attirer les faveurs d’une faune particulière et ses voisins ont suivi pour ne pas se faire doubler.
M. B.
A la porte de ce genre d’établissement se tient un homme qui harangue les passants, qui vous prend presque par le bras pour vous inciter à rentrer voir par vous-même que ce qui est écrit sur le panneau ça n’est pas du bluff ! On vous courtise, on vous jure que dedans vous serez mieux que chez le voisin et que, là, en tout cas, vous ne craindrez pas d’être agressé par ce que l’on pointera volontiers, surtout si ça peut vous convaincre que le personnel tout entier est aux aguets, prêt à vous protéger du moindre comportement interprété comme déviant ou s’écartant si vous préférez de ce que la morale islamique impose aux croyants que nous sommes tous censés être.
Si un restaurant digne de porter cette appellation dispose d’une salle accessible aux seules familles, c’est qu’il en a aussi réservé une autre à ce qu’il considère comme faisant partie du tout-venant.
Un tout-venant dont on ne néglige pas le portefeuille. Comment décrire le fameux tout-venant et qui a décidé de diviser la clientèle en une catégorie respectable et en une autre peu recommandable ? Par qui cette ligne rouge a-t-elle été dictée ? Quelqu’un a eu cette idée «lumineuse», pensant s’attirer les faveurs d’une faune particulière et ses voisins ont suivi pour ne pas se faire doubler.
M. B.