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Rubrique Soit dit en passant

Entre maîtrise et pénurie !

Alors, oui ou non ? Faudrait savoir ! Soit la situation est maîtrisée, soit elle ne l’est pas. Les informations contradictoires qui sont optimistes quand elles émanent du ministère de la Santé et celles qui le sont beaucoup moins quand c’est le syndicat des pharmaciens qui en donne, engendrent l’insupportable flou qui ne rassure en rien les principaux concernés. Comme, par exemple, ceux qui souffrent de maladies chroniques et qui courent les pharmacies. En vain. Alors ? Elle est maîtrisée sur quel plan ? 
Les masques, jusqu’à récemment introuvables, qu’une fois la pandémie derrière eux, les gens les collectionneront comme un témoin incontournable de leur survie et dont, menace de pénurie oblige, il n’est, présentement, pas question de se passer, sont certainement disponibles. Mais, contrairement aux affirmations fantasques de certains responsables de la santé et autres, ils ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Posez donc la question à ceux qui sont obligés de sortir de chez eux sans avoir les moyens de se protéger parce que l’objet, censé empêcher la contamination, qui s’était fait rare mais dont on assure qu’il est désormais trouvable, y compris en grande surface, ne figure pas parmi les priorités des familles nombreuses qui ont du mal à joindre les deux bouts. Dans une mercerie du centre d’Alger, j’ai payé celui à usage unique à 80 DA pièce. Comment faire, et lequel de ses enfants protéger en premier ? Un monsieur qui gagne difficilement sa vie se demandait, il y a quelques jours, comment trancher entre se payer 4 sachets de lait et s’équiper d’un masque. 
Il ne faisait pas cette remarque pour le plaisir de remettre en cause des recommandations amplement justifiées. Même si lesdites recommandations émanent d’une autorité dont un citoyen, aux prises avec les aléas de la vie, ne partage pas forcément les principes directeurs. Les pouvoirs publics qui imposent le port du masque, à défaut d’en distribuer gratuitement pour s’assurer que tous les porteront, devraient se douter que celui qui ne peut pas s’en payer un seul à 40 DA, n’aura pas les moyens de s’acquitter des 10 000 ou 20 000 DA d’amende pour n’en avoir pas porté !
M. B. 

 

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