Placeholder

Rubrique Soit dit en passant

Harragas d’abord, clandestins après !

Ce ne sont pas des capitaux qui s’empressent de fuir vers des paradis où personne ne s’inquiétera de leur provenance, là où ils ne risquent pas d’être confisqués, mais des personnes démunies qui rêvent d’un monde meilleur, de lumière au bout du tunnel. Et si on se disait les choses franchement ? Et si on cessait de jouer les autruches et de faire comme si on ne voyait rien tandis que des Algériens qui rêvent d’améliorer leur quotidien se tirent du pays ? Il arrive à beaucoup d’entre nous d’oser réfléchir, un peu plus courageusement, au sens qu’ils aimeraient donner à leur vie. Parce qu’ils sont tout près de réaliser que nager à contre-courant n’est pas rentable. Il arrive aussi que l’on renonce à se torturer, en vain, convaincu de ne pas y arriver.
Je ne prends pas fait et cause pour l’ambassadeur de France en Algérie que je ne connais pas et j’admets tout à fait qu’il ait pu enfreindre, depuis qu’il est en poste, les réserves que lui impose sa mission. Mais lorsqu’il parle de milliers d’Algériens en situation irrégulière en France et de factures impayées auprès d’hôpitaux français, je ne suis pas surprise du tout. Il n’est, hélas, pas nouveau que l’on évoque ces prises en charge délivrées pour un oui et pour un non à des personnalités qui, au moindre bobo, courent se soigner ailleurs et détalent, une fois remises sur pied, sans se soucier de la suite à donner à leur séjour dans les établissements en question. Je ne suis pas non plus surprise que des jeunes ou des moins jeunes s’en aillent chercher une solution à leur précarité hors de nos frontières.
Les harragas, les journaux en parlent régulièrement. Ils ne sont pas une vue de l’esprit et leur présence sur des embarcations qui tentent de les conduire loin des rivages algériens fait tout aussi régulièrement l’objet d’articles de presse. J’ai découvert en parcourant certaines interventions sur les réseaux sociaux qu’il y en avait qui étaient encore convaincus que la France voulait vider le pays de ses enfants, histoire de le garder dépendant.
N’y aurait-il pas d’autres moyens de le faire sans avoir à s’encombrer d’individus à nourrir, à blanchir et à héberger ?
M. B.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder