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Rubrique Soit dit en passant

Interdire, affamer, pendre, raser…

À les entendre se réjouir à la moindre mesure répressive, on a le sentiment que certains de nos compatriotes en veulent au monde entier, qu’ils ont des comptes à régler avec la planète entière. Les réactions sont parfois d’une insupportable vulgarité. Faut affamer celui-là, pendre cet autre, raser telle région, rétablir la peine de mort, imposer le visa au peuple marocain qui n’a que ce qu’il mérite, arrêter d’envoyer de l’oxygène et des vaccins aux Tunisiens... La bienveillance disparaît à l’égard de la catégorie à laquelle on s’en prend. Celle qui ne se range pas dans le camp de l’interlocuteur ou du lecteur. Quelques-uns des confrères y font allusion sans s’attarder là-dessus. Sans doute parce que ce que l’on se prend comme insultes et que l’on déguste comme politesse en décourage certains. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’agression est colorée. C’est là que l’on bénit le ciel d’être à distance de la personne qui nous couvre d’injures. Loin de ces personnages dont l’humeur est tributaire de ce qui s’échange et dont l’état d’esprit est fonction de ce que nous offre ou impose la vie au quotidien. Tout faire, comme se taire, pour éviter la volée de bois vert ? Non, surtout pas ! Parce qu’alors, cela signifierait que l’on a renoncé à la liberté des mots. À dire les choses comme on les ressent. À parler de ce qui nous heurte ou nous réjouit sans prétendre en faire une ligne de conduite pour les autres. Je me doutais bien, à vrai dire, que les réseaux sociaux finiraient par nous pondre une nouvelle charte relative aux comportements que la rue est censée dicter à l’Algérie nouvelle. N’en déplaise aux promoteurs de la dawla islamiya, il n’est pas question de faire l’impasse sur les objectifs des idéologues du Daesh algérien. Pas question d’oublier l’horreur par laquelle est passé le pays, les bains de sang et les appels à l’éradication de quiconque se détournerait des minbars qui rivalisent en sentences. On ne cessera pas de rappeler le danger qu’il y aurait à se conformer aux seules directives édictées par eux. Ceux qui nous hurlent après, arguant du fait que nous serions intolérants, devraient revoir leurs priorités.
M. B.

 

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