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Rubrique Soit dit en passant

Jihad, Islam, Oussama, Saddam… (fin)

A quoi peuvent bien penser ces femmes qui tiennent à tout prix à appeler leur fils Jihad, Saddam, Oussama et j’en passe ? Je vous ai parlé hier de cette mère de famille  très très contrariée par le maire de sa ville qui s’est opposé au fait qu’elle prénomme son fils Jihad. On se dit que le prénom contesté a été dicté par les relents d’un fantasme lié à la certitude qu’une certaine force divine guiderait le bras armé de prétendus vaillants chevaliers de l’islam. 
D’honorables combattants mus par le devoir religieux de remettre la planète sur les rails par tous les moyens, y compris en sacrifiant par le sabre ceux qui montreraient quelques réticences à en épouser l’idéologie meurtrière. Des femmes fascinées par l’indiscutable loi d’un virtuel Etat islamique qu’elles ne peuvent servir autrement qu’en y adhérant. 
Ces prénoms que l’on donne pour taire la frustration de ne pouvoir se rendre en «terre d’islam» proclamée conquise même si l’on a  conscience que ces derniers pourraient, si la planète n’était qu’en partie asservie à Daesh, compromettre l’avenir de ceux qui le portent en leur compliquant la vie de façon durable. Quand j’entends Islam, je pense à Seïf El Islam, le fils monstrueux de Kadhafi dont le prénom ne l’a pas incité à plus de retenue. Quand j’entends Oussama, un prénom qui a fleuri ici et là avant mais surtout après les attentats du 11 septembre 2001, je pense à l’innommable chef terroriste Ben Laben, et quand j’entends Jihad, je pense au  jihad el nikeh et à toutes ces femmes qui, sans la moindre retenue, courent offrir leurs corps aux «soldats d’Allah». 
On imagine aisément l’avenir dont elles rêvent pour ces êtres innocents à peine venus au monde. Ces prénoms auxquels on s’identifie pour affirmer son appartenance à une culture religieuse et que d’aucuns estiment agressifs qu’ils en réfèrent au juge des affaires familiales. 
Il arrive souvent que des parents imposent leur volonté à une progéniture à travers laquelle ils rêvent de se réaliser. C’est ce qui s’appelle mettre d’autorité le bazar dans la vie de quelqu’un.
 En général, ils regrettent pour la plupart d’entre eux les conséquences de leur ingérence.
M. B. 

 

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