Placeholder

Rubrique Soit dit en passant

La morale, c’est bon pour les autres, n’est-ce pas ?

On n’en finit pas de découvrir des entrepôts qui abritent tout et rien tandis que les gérants de superettes et autres épiceries de proximité rament pour s’approvisionner. J’en connais qui, dans l’impossibilité de satisfaire tous les besoins, s’en excusent, confus, auprès de leurs clients. Il y a une dizaine de jours, on pestait contre cette frénésie d’achat et on vouait, presque aux gémonies, ces clients voraces injustement accusés de générer la pénurie. On comprend mieux pourquoi ils avaient bien raison de ratisser  comme ils l’ont fait les points de vente l’un après l’autre. Ils ont vu venir la pénurie avec plus de perspicacité que ceux qui, depuis peu, courent les marchés en vain ! Ils avaient prévu que les spéculateurs allaient entrer dans la danse et ne tarderaient pas à se manifester. Ils n’ont pas eu tort puisque la preuve est faite, tous les jours, que ces derniers sont passés par là. Ils ont même largement eu le temps d’entasser les marchandises en tous genres. 
Des produits qui se raréfient ou qui ont carrément disparu de la circulation, pendant que les regards étaient braqués vers les marcheurs des mardis et vendredis. L’obsession des forces de police ciblait les contestataires estimés, sans doute, plus nocifs et dangereux que les voleurs qualifiés qui créent la pénurie et ne sont traqués qu’occasionnellement.
Au moment où je rédige ce billet, j’apprends par des proches que le marché est désert et que les étals sont vides, à l’exception de quelques bouchers et marchands de volaille qui proposent le minimum. Peut-être qu’au moment où ce billet paraîtra, les pouvoirs publics auront résolu le problème  de l’offre et de la demande qui se pose depuis que l’on a opté pour le confinement ou peut-être que non ! Il faudra, pourtant, rassurer ceux qui vivent dans la crainte permanente de manquer. 
Il est incontestable que la situation à laquelle sont confrontés les Algériens est inédite. Il n’en demeure pas moins que, contraint d’éviter le pire à un pays fortement fragilisé, le gouvernement  donne le sentiment de ne pas vraiment mesurer les effets de la pandémie sur des administrés poussés à la débrouille.
M. B.

 

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. BMS Des averses orageuses vendredi et samedi sur plusieurs wilayas du pays

  2. Intempéries Quatre personnes secourues à Tizi-Ouzou

  3. Air Algérie annonce la suspension de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban

  4. Son prix dépasse de près de 3 $ celui du Brent Le pétrole algérien reprend de la hauteur

  5. Maroc 5 ans de prison pour un militant ayant dénoncé la normalisation avec l'entité sioniste

  6. Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) Lumière sur l’assassinat des 3 taxieurs retrouvés enterrés dans une ferme

Placeholder