La Seaal : feuille de route et objectifs (2)

Ni Covid, ni corruption, ni exportations riquiqui, ni importations non essentielles, ni mendiants, ni sans-abri ni… ni… ni ! Je ne compte plus les fois où je l’ai interpellée. Impossible, par conséquent, de faire l’autruche quand elle prend la peine d’expliquer pourquoi ce qu’elle entreprend au quotidien n’est pas clairement perçu par ses clients. La Seaal parle de 110 fuites par jour entre Alger (100) et Tipaza (10) enregistrées en 2021. 
Ses équipes réagiraient au pied levé et régleraient le problème au maximum dans les 5 jours qui suivent le diagnostic. Ceci sans parler des fuites dites invisibles et qu’il faut vite détecter pour éviter que la situation s’aggrave. 6 122 fuites (5 058 sur Alger et 1 064 sur Tipaza) depuis le début de l’année, c’est énorme ! Passons sur les aspects techniques qui caractérisent lesdites opérations. Le ministre de tutelle déclare que les réserves en eau suffiront au pays jusqu’en automne. Après, cela  ne dépendra pas que de la gestion des barrages, de la vétusté des canalisations et de l’entretien du réseau mais aussi de l’usage abusif qu’en font les Algériens, comme si cette dernière était autant gratuite que sa gestion alors que le montant dérisoire des factures est dû au fait que ce qui coule dans nos robinets est subventionné et que son coût de revient compromet la gestion et des installations et de la mise à disposition, raisonnable, du liquide indispensable. Piscines que l’on remplit et vide à souhait. Stations de lavage qui tournent à plein régime. Citernes qui encombrent en nombre inquiétant des terrasses d’immeubles qui n’ont pas été conçus pour supporter un poids qui menace leur stabilité. Je pensais dernièrement à ces usines qui se sont remises à fabriquer des jerricans en veux-tu, en voilà, lesquels vont à leur tour surcharger les balcons. Tout cela pour dire que quand la sensibilisation fait défaut, le citoyen conteste et on ne peut pas le lui reprocher. Il gaspille pour rendre la monnaie de sa pièce à une administration qui ne sévit pas pour les bonnes raisons. 
Du coup, le ciel n’étant pas sensible aux «salat el istisqa», on pourrait, pour compléter le tableau, ne plus arroser les espaces publics. 
M. B.