Je ne parlerai pas cette année des femmes qui sortent en groupe au resto, le 8 mars, ou vont à un concert de cheb Yazid à la salle Harcha. Je ne voudrai pas, non plus, en faire une journée austère. J’avais prévu, il y a quelques jours, de parler de l’Afepec, l’Association féministe pour l’épanouissement de la personne et l’exercice de la citoyenneté.
Une association qui ferait tellement peur, on se demande pourquoi, qu’elle s’est vue interdite d’exercer, fin février, et mettre sous scellés ses locaux. Qu’est-ce qu’en effet une journée internationale censée célébrer les femmes, ce dont elles souffrent mais aussi leurs mérites, si celles qui luttent depuis près de 30 ans pour leur émancipation sont bâillonnées ? L’Afepec, à laquelle je ne suis pas adhérente, pas parce que je ne me sens pas concernée par ses missions mais parce que je suis incapable de me plier à la rigueur et aux exigences d’une entité aussi investie et aux mérites innombrables, publie ponctuellement le détail de ses travaux comme elle fait part de ses colères et autres coups de sang jamais gratuits et toujours amplement justifiés.
Je ne connais pas les femmes et les hommes qui œuvrent en son sein mais je leur voue un respect sans limites et leur suis profondément reconnaissante de militer pour nos droits à tous, sans exclusive. Tout ce qui touche à la liberté, tout ce qui appelle à plus d’émancipation, tout ce qui condamne le terrorisme islamiste, tout ce qui nous réduit, femmes et hommes, à un état de sous-citoyens est une affaire qui engage les membres de cette association à laquelle toute personne consciente de l’indispensabilité de leur présence ne peut renoncer. Parce que toutes les affaires d’indépendance, de justice, d’équité, d’égalité et de luttes contre l’obscurantisme sont aussi les nôtres.
En Algérie, on en est encore à avoir peur des femmes, à leur interdire de donner de la voix et de faire entendre leurs revendications. Oui, on en est encore là !
A ne pas vouloir de celles qui ont l’audace de gêner aux entournures, de menacer un équilibre construit sur leurs sacrifices à elles parce que, sans elles, le pays ne serait pas.
M. B.
Rubrique Soit dit en passant
L’Afepec, un 8 Mars répressif !
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