Comment ne pas suffoquer à l’annonce d’une rencontre entre la
ministre de l’Education et un membre de l’ex-FIS, promu imam au
lendemain de la tragédie qui a fait 200 000 victimes de la barbarie
intégriste ? Des dizaines de milliers d’Algériens égorgés, éventrés,
décapités par les sinistres exécuteurs du parti dissous. Initiateurs de
tant d’horreurs et aujourd’hui tolérés au nom d’une réconciliation
nationale qui aura décidément tout inspiré.
Je l’ai trouvée stupéfiante, cette main tendue d’un prédicateur à Nouria Benghabrit. Comportement incohérent d’une ministre dite courageuse et intransigeante quand il s’agit de faire triompher la volonté de l’Etat de sortir l’école algérienne de la médiocrité cultivée par les gestionnaires auxquels son sort avait auparavant été confié. Un imam ! Qui dit mieux ? Et elle a dit oui ! Elle a accepté de se laisser distancer par un religieux à la réputation peu glorieuse.
Qu’un homme, qui n’aurait à se servir ni de son aura, ni du poids de ses connaissances, ni du crédit et du respect dont il bénéficierait auprès d’une société civile en mal de représentants, propose de se substituer à elle pour faire entendre raison aux enseignants grévistes, c’est chaud !
J’ai été interloquée un moment avant d’admettre qu’il n’y avait en fait pas de raison de l’être. La réalité imposerait que l’on évalue en urgence le degré de dérive dans le comportement des institutions de l’Etat pour ensuite les comparer à celles que l’on décrit comme dangereuses au niveau des acteurs de la société civile.
Au rythme où vont les choses, il y en aura qui s’inviteront à d’autres tables de négociations ou proposeront leur médiation dans des situations plus épineuses encore. Et pourquoi ne pas s’estimer compétents à intervenir sur la façon de conduire le pays ? Il ne sera bientôt plus utile de cacher leur assistance aux Algériens et d’en reconnaître l’efficacité dans la résolution des problèmes qui minent leur quotidien. La mosquée et les pseudo- sages qui y professent, en enjambant allègrement l’hypothétique ligne rouge tracée par l’autorité centrale, me font craindre le pire. Ils donnent froid dans le dos !
M. B.
Je l’ai trouvée stupéfiante, cette main tendue d’un prédicateur à Nouria Benghabrit. Comportement incohérent d’une ministre dite courageuse et intransigeante quand il s’agit de faire triompher la volonté de l’Etat de sortir l’école algérienne de la médiocrité cultivée par les gestionnaires auxquels son sort avait auparavant été confié. Un imam ! Qui dit mieux ? Et elle a dit oui ! Elle a accepté de se laisser distancer par un religieux à la réputation peu glorieuse.
Qu’un homme, qui n’aurait à se servir ni de son aura, ni du poids de ses connaissances, ni du crédit et du respect dont il bénéficierait auprès d’une société civile en mal de représentants, propose de se substituer à elle pour faire entendre raison aux enseignants grévistes, c’est chaud !
J’ai été interloquée un moment avant d’admettre qu’il n’y avait en fait pas de raison de l’être. La réalité imposerait que l’on évalue en urgence le degré de dérive dans le comportement des institutions de l’Etat pour ensuite les comparer à celles que l’on décrit comme dangereuses au niveau des acteurs de la société civile.
Au rythme où vont les choses, il y en aura qui s’inviteront à d’autres tables de négociations ou proposeront leur médiation dans des situations plus épineuses encore. Et pourquoi ne pas s’estimer compétents à intervenir sur la façon de conduire le pays ? Il ne sera bientôt plus utile de cacher leur assistance aux Algériens et d’en reconnaître l’efficacité dans la résolution des problèmes qui minent leur quotidien. La mosquée et les pseudo- sages qui y professent, en enjambant allègrement l’hypothétique ligne rouge tracée par l’autorité centrale, me font craindre le pire. Ils donnent froid dans le dos !
M. B.