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Rubrique Soit dit en passant

On coupe, mais, surtout, on y va à reculons

Voilà comment les choses se passent au niveau de la Seaal, qui a gagné en notoriété ces dernières semaines, pour avoir boosté la production et la vente de citernes et jerricans. L’entreprise publique perd son temps à s’excuser pour les pannes qui s’accumulent et pourrissent la vie des usagers. C’est elle qui nous inflige les coupures de plus en plus fréquentes et déclare, de façon cyclique, que le réseau est vétuste. Ce qui est insupportable dans les projections de cette dernière, c’est le désordre qui règne au niveau de ses prévisions. Cela fait près de 60 ans que le pays est indépendant, que la France est rentrée chez elle, mais que ceux qui gèrent, notamment, les canalisations vivent encore sur ce qu’elle a installé comme réseaux. À l’époque, elles n’étaient pas vétustes mais comme, depuis, nos gestionnaires ne se sont pas foulés la rate à entretenir ou à renouveler ces dernières, nous en subissons les conséquences. Il y a les coupures dues à la négligence et aux lacunes entérinées tout au long d’une gestion prévisionnelle censée empêcher que l’on retombe dans les travers des années 80 et 90. 
Programmer les coupures et en informer à temps les usagers ? La Seaal attend d’être dos au mur pour courir colmater les ruptures de canalisations ou s’attaquer à d’autres urgences. Comme celle qui impose de nettoyer régulièrement une station de dessalement. Rester 48 heures sans une goutte d’eau et sans avoir pu s’y préparer. Du 31 décembre au 2 janvier vous dit-on, sans le moindre embarras.
 Le 1er janvier d’il y a un an, c’est dire le traumatisme encore en mémoire, l’opérateur de permanence au 1594, que l’on peut, vraiment, solliciter 24h sur 24 et 7 jours sur 7, vous répond, d’un ton détaché, qu’il s’agit d’une grosse panne pas loin qui n’est pas encore réparée, qu’il faut prendre ce désagrément en patience et que, peut-être, le lendemain… Bref, ce dernier savait pour la panne, il savait que personne n’était au boulot, 1er janvier oblige, mais il ne savait, par contre, pas quand la panne serait réparée. C’est là que vous renouez avec une gymnastique passée. Celle liée au réveil à 4 heures du matin pour faire le plein.  
M. B.

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