On y raconte ses colères, ses joies, ses peines et ses frustrations, et si l’on n’a pas un tempérament de dragueur, on y insulte et menace allègrement. Là où les tabous n’ont plus voix au chapitre ! Là où les choses importantes qui sont publiées, et il y en a à profusion, n’intéressent pas tous les genres et où y fourmillent tellement d’autres idées. Postez-y des paysages, un décolleté, des fleurs ou une recette de cuisine et vous attirerez, de façon inattendue, une foule inespérée et un maximum de compliments.
Heureusement que ces réseaux ouvrent une perspective redoutablement efficace lorsqu’il s’agit de retrouver des amis perdus de vue depuis bon nombre d’années ou de faire des rencontres qui débouchent parfois sur une belle amitié. Sauf que si les réseaux en question ont l’avantage inégalable d’exister, ils n’est pas toujours aisé d’en user. Je faisais là juste une courte parenthèse avant de revenir à ces approches glauques qui se transforment en harcèlements.
Lorsque des femmes vous racontent ce qui se passe en privé, vous hallucinez tellement c’est effarant. Pour celles dont ce n’est pas la tasse de thé, les choses deviennent vite compliquées à gérer. Allez expliquer à ceux qui vous approchent de manière désagréable, que vous ne voulez pas de ce type de rapports !
Personnellement, j’aurais aimé comprendre si ces femmes qui y font l’apologie du voile tout en se prenant les pieds dans leur djilbeb ne sont pas gênées d’y faire montre de soumission et, de façon surréaliste d’y être brandies comme des trophées ? Comment expliquer leur asservissement à celles qui le revendiquent ?
Comment les alerter sur le fait que ce qu’elles vivent comme un exploit du fait qu’elles s’y expriment à l’abri des coups, n’en est pas un ? Autre question pour clore ce billet ! A quoi les mâles qui appellent à vitrioler les femmes s’occupent lorsqu’ils ne partent pas à l’assaut de ces dernières ? Généralement, ils ont tous une mère, une femme ou une sœur qui travaille pendant qu’ils dorment ou jouent aux dominos en bas de leur immeuble. Une forme de proxénétisme déguisé en autorité chargée de veiller sur un strict respect de la morale.
M. B.
