Et dire que nous ignorions combien l’Algérie était riche de ses enfants ! Lorsque les sorties qui se succèdent redonnent vie au pays, on se surprend à applaudir l’éventualité que les jeunes se décident, enfin, à prendre ce pouvoir auquel on leur interdit de prétendre. Oui, et si c’était le cas ? Lequel de ces hommes qui se battent pour le fauteuil pourrait représenter les millions de femmes et d’hommes, de jeunes et de moins jeunes qui sortent chaque semaine dire leur intention de ne plus confier leur avenir à autrui et leur détermination à se prendre désormais en main ? En vérité, il vaut mieux qu’il en soit ainsi ! Que les candidats, qui laissent indifférente une rue préoccupée par un futur qu’elle aimerait construire à l’image de ses attentes ou ceux dont on raille vertement le parcours, admettent une bonne fois pour toutes qu’ils ne sont pas les profils que l’on souhaite voir conduire l’Algérie vers cette sortie de crise qui compromet son avenir. On ne peut pas faire comme si ces derniers mois n’avaient pas permis l’émergence d’une conscience plus approfondie qu’on ne l’aurait cru de ce qui secoue le pays du nord au sud et d’est en ouest. Avec quelques amis, nous nous sommes demandé récemment s’il était utile d’en savoir plus sur ce qui aurait inspiré la notion de silmiya.
Cette silmiya qui a essaimé à un rythme aussi impressionnant. Nous nous sommes regardés, aussitôt la question posée, pour crier en chœur que nous nous en fichions comme d’une guigne ! Et puisque d’aussi belles recommandations trouvaient preneur tellement vite, il fallait s’en réjouir et même bénir celles et ceux qui les inspirent.
L’essentiel est, qu’en matière de créativité tout soit maîtrisé par ces marcheurs dont on n’aime pas s’entendre dire, dans certains milieux, qu’ils produisent des idées séduisantes et énoncent des directives qui vont crescendo.
Quoi de plus logique, en fait, si elles accompagnent une réalité qu’une presse particulière tente, toute honte bue, de corrompre en la vendant autrement ? Heureusement, ils sont nombreux à ne partager ni le mensonge ni la démarche de ceux qui privilégient l’appel de leurs mentors à celui du métier.
M. B.
