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Rubrique Soit dit en passant

Pharmacies en otage (2)

Hier, je vous ai parlé de ces officines contraintes de fermer à 20h30 au plus tard, sous peine de sanctions, et de ces autres qui n’en faisaient qu’à leur tête. Après enquête, il s’est avéré que celles qui restaient ouvertes plus longtemps avaient des appuis en haut lieu et donc savaient qu’elles ne risquaient rien.
Un décret qui existe depuis 2014, selon lequel les pharmaciens d’officine devaient baisser rideau à 19h pour que la pharmacie de garde travaille à son tour, n’a pas été appliqué à ce jour et ne peut pas l’être. Il se trouve qu’une petite pharmacie de garde ne peut pas rivaliser avec, par exemple, celle qui fait l’angle entre la rue Didouche et Meissonier. «Nous ne sommes pas tous égaux», me dit un pharmacien. Il y a des pharmacies où vous trouverez tout parce qu’elles sont grandes et ont les moyens de bien s’approvisionner, et des petites où vous ne trouverez pas grand-chose.
Et puisque les gens ne pouvaient pas trouver leurs médicaments partout où ils allaient les chercher, on n’a pas pu appliquer le décret en question.
Sans compter que le soir pour aller à la recherche de la pharmacie de garde, il faut transport et sécurité. Qui pense aux malades dans l’affaire ? Avant, dans la journée, les personnes mal en point faisaient le tour de la ville à la recherche de leurs médicaments. Maintenant, c’est le pharmacien qu’on ne trouve pas.
Sillonner les rues d’Alger, la nuit, à la recherche de rares officines de garde, sans savoir comment s’y rendre et où elles se trouvent, pour un patient venu de l’intérieur du pays, c’est la panique et le désespoir assurés. Le Syndicat et l’Ordre des pharmaciens seraient tenus par des gens qui auraient fait leur beurre et n’auraient plus de soucis matériels à se faire. Il ferment et ouvrent à leur convenance mais pas question pour eux de permettre aux malades de se tourner vers une jeune concurrence qui travaille plus tôt et plus tard, et leur chipe leur clientèle.
Avant, aux abords des hôpitaux, il y avait toujours une officine qui restait ouverte. Allez en trouver une aujourd’hui.
Le malade peut soit crever, soit attendre le matin que ces messieurs daignent se réveiller.
M. B.

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