Les femmes et les hommes, solidaires des luttes qu’elles mènent pour arracher leurs droits, ont commémoré, ce 25 novembre, la Journée internationale contre les violences faites aux femmes qui donne le coup d’envoi aux 16 jours suivants consacrés, essentiellement, à faire de la pédagogie autour de ce que subissent les femmes au quotidien et des traitements à apporter à leur condition de femmes battues. Elles prennent des coups, sont répudiées et jetées à la rue quand elles se révoltent contre un mari agresseur dont elles dénoncent les abus. Quand elles ont le courage de déposer plainte contre lui, il arrive encore trop souvent, hélas, qu’elles ne soient pas entendues. Elles sont rouées de coups, violées, enfermées, jetées à la rue ou carrément tuées. Elles sont harcelées, discriminées… Les agressions dont elles sont victimes sont d’ordre physique et psychologique. Lorsqu’on les écoute dérouler le film des violences qu’elles subissent, le patriarcat et le pouvoir qu’il s’est approprié s’imposent comme les premiers responsables de la violence qui domine leur monde.
Un monde où si les choses ne sortent pas du contexte et du cercle dans lequel elles sont commises, les violences peuvent continuer à se pratiquer avec un silence lourd de complicité et donc protecteur de l’agresseur. Comment, dès lors, ne pas défier ceux des hommes qui ont le courage au bout des crampons d’assumer leurs appels au crime ? Prendre ses jambes à son cou après avoir infesté les réseaux sociaux d’interventions écœurantes à l’égard des femmes n’a rien de viril. L’anonymat non plus. Il devient clair et on comprend vite pourquoi la majorité des femmes battues, harcelées, violentées, humiliées ou privées de leurs droits les plus élémentaires n’engagent, dans la majorité des cas, aucune démarche qui mettra un terme à leur calvaire. Qu’est-ce qui intéresse le plus dans la vie d’une femme qui galère pour survivre ? Je ne parle pas uniquement de son pouvoir d’achat. Je parle de ce qui l’entoure et qui lui est hostile parce que son agresseur part du principe qu’elle est née pour galérer et qu’il lui fait une fleur en la gardant sous sa coupe.
M. B.
Rubrique Soit dit en passant
Quand elles osent déposer plainte !
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