Quand la parole se libère !

Cette année aura pris un sacré pas sur les précédentes. Depuis le 8 Mars dernier, il s’en sera passé des choses. 2017 aura été l’année de toutes les dénonciations et de tous les règlements de compte des femmes avec leurs agresseurs. Même les religieuses s’y sont mises. Surprenantes, mais il était temps pour elles de briser le silence imposé par l’Eglise ! Ce 8 Mars aura, cette année, été une journée supplémentaire, mais, surtout, exceptionnelle pour rappeler plus fort encore, non seulement les injustices qui sont faites aux femmes, mais aussi et surtout les violences qu’elles subissent, trop souvent dans le silence de l’entourage familial et dans cette autre insupportable indifférence du voisinage qui n’interviendra pas sous prétexte que ça ne le regarde pas et que si le voisin a mis une rouste à son épouse, sa fille ou sa sœur, c’est qu’elles l’auront sans aucun doute mérité.
Eh oui, c’est ainsi que se conduisent généralement les braves voisins à l’égard de celui qu’ils croisent quotidiennement sans réagir. Un fou furieux qui massacre les siens tout en louant leur discrétion.
Mais il n’y a pas seulement les violences physiques qui agitent la vie d’une femme. Il y a celles morales qui bouleversent et détruisent plus gravement encore lorsqu’elles se font constantes.
Et ce ne seront ni les tonnes de roses vendues chaque année ni les après-midi qui leur sont concédées à l’occasion qui réduiront les écarts inadmissibles dans les salaires ou, dans un autre registre, les maltraitances dont elles sont victimes.
Ces derniers mois, il y aura eu ces femmes autorisées à se voiler moins, celles qui ont carrément abandonné leur uniforme et il y a celles qui hésitent encore. Même si les exégètes autoproclamés ou désignés comme tels par Al Azhar ont fini par renoncer à leur faire croire que l’islam leur enjoint de se taire après leur avoir commandé de se murer derrière un voile pour mériter davantage de clémence.
Mensonges et manipulations éhontés. La célèbre institution égyptienne, qui adoube tous les pervers qui sévissent en son nom à travers le monde, reconnaît enfin que le port du voile n’a rien d’une contrainte religieuse.
M. B.