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Rubrique Soit dit en passant

Quand le féminisme brave l’autorité !

Au même moment où j’évoquais, il y a quelques jours, les contraintes faites à l’Afepec et où je parlais de tout ce qui se concrétisait sur le dos des femmes qui jamais ne baissent les bras, des millions d’entre elles, en Espagne, faisaient la démonstration de leur force à une administration inégalitaire.
A Conakry, la capitale guinéenne, elles disent leur colère et tentent de se faire entendre en bloquant la circulation. En Espagne, comme je le disais plus haut, elles ont donné de la voix et paralysé le pays en partie. Au Vatican, les religieuses ont laissé entrevoir un sentiment d’amertume et de révolte, même à l’égard d’une église misogyne. A Hollywood, celles que les potentats du métier harcelaient et violaient sans que leurs collègues masculins s’émeuvent pour autant ont, après avoir poussé leurs agresseurs, dont le sinistre Harvey Weinstein, au retrait du show-biz, décidé qu’elles n’en avaient pas fini avec l’autorité des hommes injuste et perverse.
Il y a longtemps, chez nous, que les femmes, en grande partie, ont compris que l’on ne faisait appel à elles que lorsque le sauvetage du pays exigeait qu’elles s’en mêlent. Ce ne sont, à dire vrai, pas les hommes qui font appel à elles, mais le pays, le contexte. C’est là que les mâles font mine de leur trouver des qualités qu’en d’autres temps ils leur dénient. Bien trop dangereuses pour leur avenir. Au point de leur retirer leur agrément lorsqu’elles militent dans le domaine associatif et que l’on espère les empêcher ainsi de «l’ouvrir» trop fort. Sans compter qu’avec la prochaine présidentielle en vue de laquelle on commence à s’agiter, le mieux pour la bonne image du pays serait qu’elles se fassent discrètes.
Les Algériennes ont été admirées dans le monde entier. Les voilà qui, pour une partie d’entre elles, ne revendiquent plus qu’obéissance et soumission quand, ailleurs, on réclame moins de discrimination et plus d’égalité et que l’on s’impose en force inaltérable. Et si les nôtres cessaient de travailler ? Si elles ne paralysaient pas le pays, elles auraient, à n’en pas douter, toutes les chances de gêner aux entournures.
M. B.   

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