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Rubrique Soit dit en passant

Que d’affaires scabreuses à élucider !

On a beau vouloir ne parler que de perspectives joyeuses, de résistance et de combativité retrouvée, l’actualité et les nombreuses contrariétés qui l’accompagnent ternissent le débat.
 Le fait de crier haut et fort qu’ils ont saigné le pays et  mettre un nom sur chacun des responsables qui ont hautement contribué à la dérive renseigne sur l’ampleur de la tâche pour sortir l’Algérie du gouffre dans lequel on l’a plongée. 
Une poignée d’hommes a réussi à la dépouiller de ses richesses et de ses biens. Quel est le domaine dans lequel les proches de l’ex-Président et leurs prête-noms n’ont rien bénéficié ? J’ai du mal à oublier les 50 000 hectares d’El Bayadh dont pas un seul n’a été valorisé. On peut avoir l’air de radoter. Mais comment réagir autrement quand, chaque jour qui se lève nous en livre encore et même plus sur ceux qui ont mis le pays à sac ? A force d’exhumer ces affaires scabreuses que les privilégiés du système ont menées au nez et à la barbe des Algériens, on devient presque indifférent au reste. Comment renoncer à s’interroger sur ces situations que l’on aurait aimé certifier improbables et qui, pourtant, prennent en otage un pays comme le nôtre ? Quand on les sait convoqués par les tribunaux, même si l’on se doute de la quantité de lignes rouges qu’ils ont franchies, on a la conviction définitive qu’ils n’ont lésiné sur aucun moyen. On pourra tout dire de ces milliardaires qui ne se suffisent pas de ce qu’ils ont accumulé et en veulent toujours plus, ils auront fait la preuve que rien ne va en Algérie. Au rythme effréné où vont les révélations, on réalise qu’ils n’ont pas tous été neutralisés. 
Eradiquer la corruption et les hommes qui l’encouragent et protègent les rouages qui l’alimentent n’est pas pour demain. Tant que l’on ne fera pas la lumière sur l’accompagnement dont ils bénéficient, autrement dit, sur leurs parrains ou leurs accointances avec des milieux proches du pouvoir, la machine ne pourra pas objectivement redémarrer. 
L’argent appelle l’argent et, quand il évolue en terrain conquis, se remplir les poches, tant qu’il est encore temps, n’échappe pas à ceux qui sauront tirer profit de la situation. 
M. B.

 

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