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Rubrique Soit dit en passant

Ramadhan, nous voilà !

Je ne comprends pas pourquoi c’est toujours à l’approche du Ramadhan que l’on se soucie du bien-être des autres. Je ne comprends pas plus, d’ailleurs, cette fièvre qui s’empare de nos décideurs ! Pourquoi les marchés à petits prix ne fonctionneraient que durant ce mois et pas à l’année ? Pourquoi les commerçants auraient-ils plus le droit de spéculer au détriment des consommateurs les autres mois de l’année ? On pourrait, en d’autres termes, pendant tous les autres mois, s’étouffer dans ses vomissures que rien ne ferait frémir les mêmes responsables qui se disputent la volonté, fut-elle théorique, de mieux penser les besoins alimentaires et autres gourmandises.
Quand on pense que c’est tout un Conseil des ministres qui se réunit juste pour ça, on a du mal à comprendre pourquoi rien ne change vraiment et pourquoi les produits augmentent carrément du simple au double. Qui mène la danse dans l’affaire ? Même si le caractère permanent du bras de fer entre pouvoirs publics et commerçants n’étonne plus l’Algérien lambda, les augmentations qui s’opèrent au nez et à la barbe des hauts responsables terrifient dans le sens où, quelle que soit la situation, rien n’est laissé au hasard. Tout cela pour dire combien sont ahurissants les médias qui prennent le relais, complicité oblige. On ne pense plus à rien d’autre, et pourquoi le ferait-on ?
A la radio, sur toutes les chaînes, à la télé, sur toutes les chaînes aussi, dans la presse écrite, on ne pense plus qu’à manger et on ne parle plus que de bouffe, de produits en tous genres et de prétendue suffisance alimentaire.
Mais qu’importe, parce que cela n’empêchera pas le consommateur d’aller se taper une queue monstrueuse pour acheter, une fois son tour enfin arrivé, les dix bottes de coriandre programmées pour parer à une hypothétique pénurie.
Mais oui ! A pratique spécifique, comportement spécifique ! Les esprits, prématurément affamés, sont envahis par la peur du manque. Les gens se ruent sur les étals pour s’épargner des efforts supplémentaires le jour J. La demande dépasse brutalement l’offre et les prix s’envolent. Les promesses passent à la trappe et les gens s’en moquent !
M. B.

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