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Rubrique Soit dit en passant

Raser sa barbe ? Pas question !

Comme si les interdits ne se faisaient pas assez concurrence et ne géraient pas à qui mieux-mieux un comportement social de plus en plus accommodant avec l’idéologie intégriste qui assassine et abrutit en même temps qu’elle dicte obéissance et soumission, voilà qu’un nouveau haram est venu enrichir la panoplie. Et ce haram-là dicte expressément aux hommes de ne plus se raser la barbe. 
La messe est ainsi dite à ceux qui jusqu’à ce que la sentence tombe, se rendaient régulièrement chez le coiffeur pour se faire tailler cette dernière ou carrément s’en débarrasser. Certains coiffeurs refusent désormais d’intervenir parce qu’on leur a dit que c’était haram. Ceux qui estimaient jusque-là qu’ils n’assombrissaient pas assez notre horizon auront, ce faisant, trouvé un autre moyen de s’imposer au cœur d’un cheminement qui prône l’abrutissement et ne se contente plus de seulement flirter avec une régression assassine. De celles-là mêmes qui ont dicté au terrorisme barbare de cibler en priorité la belle élite algérienne. Celle qui renforçait les repères et inspirait les modèles de progrès à adopter.
 Un nombre incalculable de prédicateurs ignorants, dont le système se contente d’observer sans réagir les agissements, s’incruste dans le corps social et investit les habitudes à fragiliser pour s’assurer l’abandon total des fidèles et gérer fermement chaque espace fraîchement conquis. Et comme aucun romantisme n’a jamais marqué le discours intégriste, ils deviennent chaque jour plus ahurissants ces comportements qui fleurissent ici et là avant de s’imposer comme relevant du licite ou de son contraire. 
Il fallait bien en inventer un aux hommes ! Non pas que ce soit la seule tenue dans laquelle on leur suggère d’évoluer avant de leur enjoindre d’en faire le seul signe distinctif qui sépare le  bon musulman de l’impie. Pourquoi débattre, me diriez-vous, de kamis transparent au travers duquel on distingue les formes d’un caleçon douteux ? Si ailleurs on ne réussit rien d’un claquement de doigts, chez nous, le dressage va plus vite que cela. Au rythme où vont les endoctrinements, on n’est pas près de crier stop aux reculs successifs. 
M. B.

 

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