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Rubrique Soit dit en passant

Rendez-moi mon médicament (1)

On ne va pas voir le médecin sans parler de traitement et essentiellement de médicaments introuvables, alors qu’ils nous sont prescrits et donc indispensables. Lorsque j’ai raconté ce qui se passait parfois dans les salles d’attente de médecins, j’ai fait allusion à la tension sur les médicaments en projetant d’y revenir plus longuement. Parce qu’un traitement médical, ce n’est pas rien pour un patient dont la guérison ou la vie même dépendent.
Au moment où les échanges entre patients ont porté sur la vitamine D3, absente des pharmacies depuis près d’une année, je savais que l’on n’en trouvait nulle part, comme l’aspirine locale à un certain moment. Mais ce que j’ignorais, c’était que la toute petite ampoule de 110 DA était quand même vendue à ceux qui en avaient un besoin absolu.
Sans vignette ! A 1200 DA ! Autrement dit, dix fois son prix initial ! Mais sous le manteau, bien entendu ! Deux des femmes qui affirmaient qu’on pouvait en trouver dans certaines officines confiaient qu’elles l’avaient achetée à ce prix-là parce qu’il le fallait. Quand on sait que notre vie en dépend, on s’adresse aux «spécialistes du cabas» qui les ramènent et les revendent à des prix exorbitants. Pendant que l’on fait semblant de gérer la crise des médecins résidents, des patients sont sans traitement.
A qui la faute ? Ce n’est pas que le matériel réclamé et la remise en état des centre de santé qui sont revendiqués soient les seuls maux qui dégradent notre système de santé. Il y a le traitement qui fait défaut. C’est facile de s’en prendre à des résidents en grève dont on attend qu’ils se débrouillent durant leur service civil et même avant, avec les moyens du bord. Le programme d’importation des médicaments ou même de la matière première pour la fabrication locale de certains produits comme la vitamine D3 n’aurait pas encore été signé pour 2018 alors qu’il aurait dû l’être en septembre dernier, m’a appris un professeur en médecine qui m’a, au passage, cité le cas de quelques médicaments retirés injustement de la nomenclature sans l’avis des spécialistes concernés qui les prescrivent à leurs patients.
M. B.

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