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Rubrique Soit dit en passant

Si le temps interdit le débat, alors…

La critique est constructive. Comment prétendre  le contraire ? Émettre un avis sur ce qui empoisonne l’atmosphère du pays ou donner librement de la voix sur des questions que l’on  maîtrise partiellement ou pas du tout, ne peut justifier que l’on jette quelqu’un en prison. L’humeur insensée renseigne sur une schizophrénie qui gagnerait à s’apaiser ! Comprendre pourquoi on arrête les gens chez eux et pousse l’offensive jusqu’à aller fouiller dans leur intimité pour prouver on ne sait quoi. C’est dur, c’est violent et, surtout, ce n’est absolument pas le meilleur argument à brandir pour faire aller mieux un pays qui se sent mal et qui, si la répression allait en s’accentuant, se sentirait de plus en plus mal.
Nivellement par le bas de la pensée politique ? Pour débattre, faudra-t-il, dans pas longtemps, en demander la permission ? Si le temps n’est pas propice au débat, quand le sera-t-il ? Il faudra bien que le citoyen en soit informé et sache quand il peut et quand il lui est interdit de s’exprimer ! L’excès de zèle fleurit en Algérie et ceux qui en sont friands comme ceux qui le pratiquent ne s’en cachent même plus et en font, allègrement, la démonstration quand ils n’en abusent pas ! Faute de justification, l’agression grandit sans que les alertes émises  soient entendues. Et voilà qu’à présent, même l’ONM se démarque de la répression qui s’abat sur celles et ceux qui refusent de cautionner une situation vécue comme une mise au pas qui ne dirait pas son nom. 
Les excès de colère incontrôlés, que l’on manifeste à l’égard de ceux qui ne filent pas doux, vont-ils cesser à l’appel de la société civile, des partis démocrates et organisations qui condamnent la tentation d’enterrer une liberté d’expression consacrée par la Constitution et qu’il serait vain de vouloir étouffer ? Face à la volonté de contrôler sévèrement le libre propos, émerge un mécontentement qui menace d’aller à un train inquiétant. On les dit à un tel point vulnérables, que la moindre déclaration les pousserait à faire la chasse à son auteur. Qui sont les conseillers de l’actuelle autorité ? Ceux qui lui suggèrent de traîner en justice par brassées entières ? 
M. B.

 

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