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Rubrique Soit dit en passant

Sous le charme de MBS

MBS, c’est Mohammed Ben Salman, le prince qui fascine l’Occident. Le futur monarque déjà fort puissant qui tient le royaume d’une main de fer et que les dirigeants européens et américains veulent à tout prix s’attacher. Voilà des puissances qui rivalisent à lui trouver des qualités qui justifient leur engouement à son égard. Intérêts financiers, contrats innombrables et accords multiples ont une priorité absolue sur tout autre contingence. Comment la prévalence ne jouerait-elle pas en faveur de l’autoritaire héritier de 32 ans qui multiplie visites, mea-culpa en veux-tu en voilà et offres de partenariat tout en prétendant révolutionner les mœurs et regarder l’économie du royaume autrement ? Pas un jour ne passe sans que l’on croise ici ou là un article, un documentaire, des commentaires et analyses sur le nouvel homme fort de Riyad.
A quoi rime cette complaisance ? Il y a le fric et ce qui relève d’une puissance financière comme le royaume wahhabite d’un côté, il y a le facteur humain de l’autre, mais aussi tous les risques encourus par les hauts responsables occidentaux à fermer les yeux sur les comportements saoudiens à travers le monde et essentiellement dans les lieux de culte implantés sur leurs territoires.
Ce qui se passe au Moyen-Orient avec les financements de l’Arabie Saoudite et sa complaisance à l’égard de la violence israélienne en dit long sur les prétentions de l’héritier MBS. Personne ne bronche. Les rivalités battent leur plein.
Les pays gardent scandaleusement le silence dès qu’il devient moralement indispensable de condamner les agissements d’un royaume qui ne recule devant aucune forme de terrorisme. Le fils Salman agite, sans avoir l’air d’y toucher, la carotte tout en continuant à faire claquer son fouet. Les milliards de dollars font laver plus blanc que blanc. Qui aurait par conséquent le front de tourner le dos à celui dont la planète entière sait qu’il entretient Daesh et consorts ? Il règne en ce bas monde un méchant partage des tâches qui ne dit pas son nom. Le wahhabisme étend rigorisme et destruction puis cède le pas à des partenaires occidentaux qui offrent de reconstruire moyennant finances.
M. B.   

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