On aura toujours tendance à se dire qu’une fois la remarque faite, c’est mission accomplie. En parler une fois ou, à la limite, deux, devrait suffire à éveiller les consciences délicates de nos concitoyens. On n’aurait, en fait, pas besoin de revenir dessus ou d’insister lourdement sur ces tares que d’aucuns aimeraient contourner, histoire d’entretenir une fausse apparence de civisme. Il arrive assez régulièrement que ce billet soit consacré à l’hygiène et à la propreté de la capitale par exemple. Ça ne fait jamais plaisir de se voir rappeler à l’ordre sous prétexte que l’on néglige notre environnement. Là où les ordures ne détestent pas faire partie du décor. J’avoue que cela ne me dérange pas le moins du monde de dénoncer de façon insistante l’absence de civisme chez celles et ceux qui nous empêchent de respirer un air moins pollué ou les écarts de comportements des uns et des autres.
L’histoire de l’hygiène en Algérie est écrite au quotidien par ses habitants comme s’ils voulaient faire porter au monde la responsabilité de leur infortune. Le wali d’Alger a dit, il y a quelques mois, sa détermination à hisser Alger à la hauteur qu’elle mérite ! Dans le top 5 des villes méditerranéennes ! Je me souviens avoir plaisanté là-dessus.
Certaines bonnes poires que j’ai pour amies m’ont quelque peu reproché de ne voir dans le verre que la moitié vide. Et pourquoi pas ? Et pourquoi pas, à l’occasion, revenir sur ces localités qui ont opté pour la valorisation de leur patrimoine?
Pourquoi s’interdire de rappeler aux responsables locaux leur devoir de veiller à assurer un minimum de confort à leurs administrés ? Ce qui passe, il va sans dire, par le nettoyage des rues et des ruelles et pas seulement des grandes avenues, autrement dit de ce qui est visible. Que les pouvoirs publics soient donc les premiers à donner l’exemple. Mais je ne vais pas exagérer et tout imputer aux élus locaux. Même si l’Etat s’est délesté de ses biens en les confiant à une espèce de gestion populaire qui n’a pas su prévenir la casse. Amis lecteurs, je m’absente pour quelques jours. Joyeuses fêtes et meilleurs vœux à vous et aux vôtres !
A bientôt !
M. B.
