Une recette pour attiser le rejet ?

Sérieux ! Que peut-on attendre d’un maire dont on aura discuté les capacités à gérer sa localité ? Et comment croire qu’un homme sous contrôle judiciaire, comme l’a récemment dénoncé le patron du FLN, puisse postuler et admettre qu’il puisse prolonger une carrière professionnelle et politique que l’on aurait juré finie ? Un jour on vous dit à propos d’un maire qu’il n’est plus en odeur de sainteté et, peu après, vous apprenez qu’il est plus que jamais dans la course et n’est pas disposé à enterrer ses ambitions. Il n’est pas exclu que, le lendemain, on apprenne sa réhabilitation. Sans doute, parce que l’on aura estimé qu’avec les casseroles qu’il traîne, il se gardera de gêner le cours des choses. Un élu véreux, qui n’a pour seul but que celui de remettre le couvert et se servir dans le budget alloué à sa circonscription, ne gérera pas sa commune à un rythme effréné. Pourquoi s’embarrasser de l’empressement à mieux faire d’un jeune de quartier, par exemple, connu de tous et qui voudra innover, faire du bien à sa commune en menant à bien les engagements pris auprès de ses électeurs ? À entendre un chef de parti contester des candidatures, selon lui, peu amènes, ceux qui ont une tendance à douter de tout vont illico en conclure que l’autorité, chargée d’étudier les profils et de veiller à la légitimité des candidats, s’accommode volontiers de ceux dont les capacités de nuisance ne visent pas le pouvoir central. Des prétendants aux dents longues, qui ne renoncent pas et savent parfaitement à quels avantages mènent les sièges convoités. Par précaution, donc, on optera pour celui qui ne ruera pas dans les brancards si on ne menace pas ses privilèges. 
Il faudrait, s’il s’avérait que le SG de l’ex-parti unique a la preuve de ce qu’il avance, une certaine dose de sarcasme pour, dans une Algérie que l’on affirme «nouvelle», oser contredire les attentes citoyennes, en fermant les yeux sur les prétentions d’une ancienne garde aux prises avec la justice. Il faudrait, tout de même, faire montre d’un aplomb formidable pour laisser revenir à la charge des hommes qui auront échoué et mené scandaleusement la boutique à la dérive. 
M. B.