Qui l’eut cru ! Jadis «citadelle» des équipes visiteuses qui
«bétonnaient» leurs arrière-gardes refusant le jeu et forçant les locaux
au partage des points, sinon à chuter à domicile, le stade Omar-Hamadi
de Bologhine connait depuis le début de cet exercice une nouvelle
«dynamique». En effet, outre l’USM Alger qui reçoit ses hôtes algériens
et arabes dans cette structure édifiée au début du siècle dernier, le
Paradou et le MC Alger ont accueilli leurs adversaires. En tout, 8
rencontres se sont déroulées sur la pelouse de l’ex- Saint- Eugène
depuis le 14 août dernier. Quatre, dont une en Coupe arabe face aux
Irakiens des Forces aériennes, des Tuniques «Rouge et Noir», deux jouées
par la formation de Hydra et une dernière des «Vert et Rouge» du
Mouloudia obligés d’y recevoir sur ce terrain les Canaris de Tizi-Ouzou
suite à la fermeture du stade du 5-Juillet. Et le «bilan» provisoire (l’USMA
a encore un match à jouer à Bologhine, le 7 octobre prochain, face au MO
Béjaïa en mise à jour de la 5e journée) fait état d’une inhabituelle
poussée offensive. En l’occurrence 26 buts inscrits en 8 matchs dont 17
réalisés par les locaux (l’USMA a marqué 11 buts et le PAC en a inscrit
6) alors que les visiteurs (DRBT, CABBA, MCO et JSK) ont soulevé les
filets à 9 reprises. Soit une respectable moyenne de 3,25 buts par
match. Une tendance qui démonte toutes les conclusions antérieures qui
laissaient entendre que l’aire de jeu du stade Omar- Hamadi, dont
certains pensent même qu’elle n’est pas réglementaire du point de vue
des dimensions techniques (longueur et largeur du terrain, hauteur des
bois etc.), avantage les équipes qui optent pour la préservation de leur
cage en adoptant des stratégies défensives. A titre illustratif, l’USMA
a vendangé beaucoup de points(15) à Bologhine(défaites face au CSC, la
JSS et même le relégué de l’USMB en sus des nuls au DRBT, la JSK et l’O
Médéa) et beaucoup parmi les «observateurs avisés» estimaient que ces
déboires étaient la conséquence d’un choix (recevoir à Bologhine)
hasardeux pour une équipe dont les joueurs s’expriment mieux sur le
gazon du stade du 5-Juillet (victoires en coupes africaines, en sus des
derbies algérois). Une «sentence» qui n’a plus lieu d’être à bien
analyser les chiffres sus-indiqués. Si bien qu’il est paradoxal de voir
le stade Omar-Hamadi «blacklisté» par la CAF alors qu’il dispose de
toutes les commodités indispensables à la tenue des matchs
internationaux.
M. B.
M. B.