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Rubrique Sports

Encore une bataille tactique de gagnée Belmadi et Cissé démontent le mythe de l’entraîneur européen

A chacune de leurs conférences de presse, ils ont tous deux rappelé que l’Afrique doit réfléchir à faire confiance à ses cadres, ses entraîneurs formés au pays. Avec 14 entraîneurs locaux sur les 24 nations présentes à Egypte-2019, un record est tombé (ils étaient 4 lors de l’édition 2017 jouée au Gabon avec 16 équipes).
Surtout que deux d’entre eux animeront la finale de cette édition après avoir «détruit» sur leur chemin nombre de coachs européens, des Français en particulier. Il faut remonter aux origines de la CAN pour trouver des noms d’entraîneurs du continent africain. Le premier fut le Ghanéen Charles Kumi Gyamfi qui a écrit les lettres de noblesse des Black Stars sacrés sous sa coupe à trois reprises (1963, 1965 et 1982). Il fallait attendre 1990 pour assister à l’avènement d’un nouvel entraîneur du crû, Abdelhamid Kermali, qui offrira à l’Algérie son unique trophée continental. Le Cheikh fut imité deux ans plus tard par le sage Yeo Martial, entraîneur des Eléphants de la Côte d’Ivoire, vainqueur de la CAN-1992 au Sénégal. Ensuite, l’Egyptien Hassen Shehata poursuivra l’œuvre des locaux en enchaînant trois titres continentaux avec les Pharaons (2006, 2008 et 2010). Shehata venait de reléguer l’exploit de son compatriote Mahmoud Al-Gohary, sacré en tant que joueur en 1958 puis comme sélectionneur lors de la CAN-1998. Le dernier à avoir offert un titre à son équipe nationale est le Nigérian Stephen Keshi et ce, à l’occasion de la CAN-2013 jouée en Afrique du Sud. Sinon, les sélections africaines se sont toujours appuyées sur des entraîneurs européens, pour la plupart de seconde zone, pour mener leurs campagnes continentales et internationales. Vendredi, quel que soit le vainqueur, l’Afrique aura gagné un pari.
Djamel Belmadi et Aliou Cissé, natifs des banlieues françaises, formés à l’école réformée par Fernand Sartre, pied-noir né à Kouba où il était dirigeant du RCK, cette école de football aujourd’hui «enterrée», ont su insuffler à leurs sélections respectives, bourrées de talent mais inconstantes dans la performance, un état d’esprit puisé des réalités du pays, d’un continent. Là où seule la victoire est admise. Où les héros d’hier sont livrés à la vindicte à la moindre défaite et à l’humeur du jour de celui qui tient les clés de la fédération, du ministère des Sports ou du petit sergent qui a le pouvoir de décider de tout et de rien.
M. B.
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