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Rubrique Sports

MC Alger Bourdim, ce maillon faible !

Le Mouloudia vit sous pression. Terrible pression qui se répercute inévitablement sur les joueurs, les plus jeunes d’entre eux notamment. Vendredi, à Skikda, l’équipe a encore été défaite par un mal-classé que beaucoup ont enterré bien avant la fin de la phase aller. 
Au sortir d’un match durant lequel les troupes de Bourayou ont été mauvais sur tous les plans, un incident est venu mettre davantage de tension au sein de l’équipe. Il s’agit de la sortie maladroite du joueur Abderrahmane Bourdim qui, remplacé à la mi-temps suite à un accrochage verbal avec le DTS, a pris sa douche et a décidé de rentrer chez lui à El-Eulma. Une décision qui a fait réagir la direction du club. Celle-ci a invité le numéro 8 mouloudéen à se présenter devant le conseil de discipline pour expliquer son écart. Bien évidemment, ce genre de décisions aurait été «naturel» dans un club normalement constitué. 
Or, actuellement, le MCA souffre d’un problème de gouvernance. Et les joueurs, pour la plupart, ne manquent pas d’occasions pour rouspéter non seulement pour réclamer leurs dus mais également pour savoir qui fait quoi au sein du club. Depuis le retrait de quelques membres du conseil d’administration (Bachta et Aouf), le club est sous-managé. Almas est le seul à décider. Et ses décisions ne font pas l’unanimité tellement elles sont prises de manière hâtive et inconsidérée.
C’est ainsi qu’il (Almas) a eu à décider de la mise au frigo de deux joueurs (Benaldjia et Chaâl) qui se sont signalés par leur mauvais comportement à l’issue du match contre le Zamalek. Une réaction des plus naturelles tellement la défaite, ce soir-là, a fait mal et avait donné lieu à des appréhensions concernant l’avenir de l’équipe en LDC. Les deux joueurs ont été sanctionnés financièrement (amende) et techniquement (mise à l’écart). En d’autres circonstances, la sentence aurait été «normale», plutôt bénéfique à la sérénité du groupe. Or, ce dernier est réduit à sa plus simple expression dès lors que les blessés et les suspendus sont légion. Face à la JSMS, Bourayou qui assurait l’intérim en l’absence d’un staff technique a dû titulariser deux jeunes (Boukerma et Rahmani), et ce, en raison de l’absence de plusieurs joueurs (Bensaha, Abdelhafid, Benaldjia, Chaâl, Allati, Merouani et autre Saâdou). Ce qui a donné lieu à des déséquilibres au niveau des trois compartiments de l’équipe. La ligne médiane formée autour de Bourdim n’a pas eu le rendement espéré et c’est l’ancien joueur de la JSS qui a été choisi comme bouc-émissaire de la mauvaise prestation. Le DTS se devait alors de procéder à des rectifications tactiques au lieu de réprimander tel ou untel. Ses propos dans une situation de tension extrême devaient être ceux d’un éducateur, un psychologue, capable de tirer le maximum de ses joueurs. Il n’en a pas été le cas et Bourdim a pesté sa colère de voir Bourayou l’indexer de la mauvaise prestation de l’équipe. Et ce n’était pas la première fois que le natif d’El-Eulma est apostrophé. Depuis son arrivée au Mouloudia d’Alger, Bourdim a porté le chapeau sur nombre de contreperformances. Même s’il n’était pas sur le terrain, des supporters lui reprochaient son transfert onéreux de la JSS au MCA. Son cas n’est pas loin de celui de Djabou, son idole, qui a quitté le club sans avoir donné la pleine mesure de son talent. Peut-être bien parce qu’ils (Djabou, Bourdim, Chaâl mais aussi El-Mouaden) ne sont pas de «grosses gueules» que les dirigeants passent facilement aux actes. Car, si le Mouloudia vit mal son centenaire, la responsabilité ne peut incomber exclusivement à ces boucs émissaires. Ces maillons faibles…
M. B.

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