Pour essayer de sauver un professionnalisme qui n'a de professionnel que
le nom, la FAF se dit prête à aider les clubs en difficultés financières
en proposant un partenariat avec des entreprises publiques et privées.
Pour cela, les clubs concernés devront ouvrir leur capital et donner 67
pour cent des actions aux éventuels bailleurs de fonds comme l'a fait le
CRB, récemment. C'est un retour en arrière, aux années de la réforme
lorsque les grandes sociétés nationales sponsorisaient les formations de
l'élite. Mais à l'époque, l'argent du pétrole coulait à flots, le plein
emploi était garanti et le déficit des entreprises couvert par la manne
pétrolière. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Les entreprises publiques
et privées n'ont pas de recettes florissantes et elles auront bien du
mal à combler des dépenses énormes d'un football budgétivore. De cette
manière, on va maintenir des assistés qui peuvent se retrouver sans
assistance au cas où l'actionnaire principal déclare faillite. Le foot
engendre de l’argent, mais il faudrait le chercher en adoptant les
bonnes solutions telles qu'elles sont appliquées ailleurs. Il faudrait
confier la gestion des stades aux clubs pour qu'ils puissent bénéficier
des recettes. Ensuite, imposer l'exclusivité du merchandising avec la
vente des maillots et de tout autre produit dérivé revenant aux clubs
concernés. En Allemagne, le Bayern commercialise même un camembert. Il y
a lieu de revoir le mode d'élection des présidents, car on ne peut pas
gérer une formation pro sans compétences avérées. D'autres mesures sont
possibles mais à condition de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
H. B.
H. B.