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Rubrique Sports

Fin du stage de l’EN A Deux victoires, des satisfactions et des incertitudes

Si la série de victoires reprend de plus belle, le jeu de la sélection nationale continue de faire grincer des dents chez certains observateurs de même que chez l’entraîneur des Verts, Djamel Belmadi.
Le Nigeria n’a pas encore réussi à battre une sélection algérienne depuis l’avènement de Djamel Belmadi. En trois sorties, les Super Eagles n’ont pas obtenu ce qu’ils savent réussir depuis la première fois que les équipes nationales des deux pays se sont donné rendez-vous. Certes, il s’agissait d’un match amical, mais en football seule la victoire est belle. Belle en dehors du fait de la manière avec laquelle elle a été réalisée. Et mardi soir, le succès algérien ne reflétait pas totalement la physionomie de la partie. Comme toujours, les Algériens ont alterné le bon et le mauvais, le moins bon et le moins mauvais aussi. Comme face à la Guinée, vendredi passé, même lieu et même engouement populaire. Belmadi a opéré des changements, parfois sans conviction puisqu’il a dû revenir à sa philosophie de base, qui s’est avérée moins efficace qu’il ne l’espérait. Zorgane, Zerrouki, Bennacer au milieu laissaient penser que les Verts allaient dévorer leurs hôtes ouest-africains. Sur le plan de la fraîcheur physique, ce compartiment a fait le «spectateur» pendant une longue séquence de la première mi-temps. Pas d’impact, ni de coordination entre les lignes et, comble des défauts, un placement des plus rudimentaires dudit trio dont les rôles se confondaient au rythme des accélérations nigérianes. L’incorporation de Bentaleb en seconde période résoudra cette difficulté d’ensemble que Belmadi a constatée, lui dont le principal objectif durant ce rassemblement était de «construire» un nouveau milieu.

Bentaleb comble Belmadi
S’il attendait l’arrivée de Houssem Aouar et Yacine Adli, c’est que Belmadi avait pour idée première de donner un nouveau souffle à son compartiment médian. Du sang neuf qui allait, à son goût, offrir à la sélection une belle gueule et pour de longues années à venir. Mais, cette «solution» écartée ou juste retardée, l’«astuce» consistant à revenir à un «cadre» de l’équipe autrefois banni, devenait une alternative plus que vitale. Bentaleb n’a pas 20 ans, mais n’a pas non plus la trentaine. Dès lors qu’il performe dans son club d’Angers, qui a fait le pari de l’engager malgré quelques tumultueuses expériences en Bundesliga, son come-back chez les Verts après environ 4 ans devenait naturel. Dans l’intérêt de la sélection, Belmadi a compris qu’il fallait passer l’éponge sur le «fait divers» de Bakau en Gambie. Lors de la conférence qui a précédé le stage de ce mois de septembre, le sélectionneur algérien a axé son intervention sur ce qu’il attendait concrètement de l’ancien jeune de Tottenham. Avec des insinuations qui en disaient long sur les attentes du coach national envers quelqu’un qui, un jour, a «fauté».
«Pour Bentaleb, j'ai vu son évolution sur l'aspect comportemental qui lui a posé beaucoup de problèmes, sur et en dehors du terrain. Il est évident qu'il y a une vraie évolution, et il est capitaine à Angers, ce qu'on ne donne pas à un fou. Aujourd’hui, il rentre dans les meilleures années de sa carrière. La balle est dans son camp. Il aime l'EN qu’il a ralliée très jeune mais dont j'attends qu'il nous montre son niveau. Sa position a toujours été un sujet de discussion, je veux une sentinelle, je veux étoffer ce poste-là», avait-il d’emblée estimé. Puis de rappeler sèchement que «Bentaleb ne vient pas comme un cadre. On a peut-être parfois un peu trop fait confiance à certains, en faisant un management plus souple à un certain niveau de croisière et qu'on ne mérite pas cette confiance. En 7 ans comme pro, Bentaleb n'a pas montré le niveau qu'il a vraiment et que je lui connais. Je le retiens pour plusieurs raisons, vous connaissez ses difficultés ici ou là, mais le potentiel est là. Aujourd’hui, il a 27 ans. On a vu un gros joueur en Coupe du monde 2014. De 2015 à aujourd'hui, il a perdu du temps». Un «massacre» en règle de la part d’un entraîneur qui veut tirer le meilleur de ses poulains. Et le meilleur, Bentaleb en a rendu deux belles copies poussant Belmadi à évoquer à nouveau son admiration pour un joueur «exceptionnel».
«C’est bien d’avoir des idées mais il faut avoir les éléments pour les appliquer. Nous cherchons la progression dans l’animation et la fluidité de jeu. Maintenant avec la qualité, on peut faire des choses et ne pas faire d’autres choses. Avec un joueur comme Bentaleb qui a été très décrié, ça a marché. Il est la grande satisfaction de ce stage, il a été sous pression, il a marqué beaucoup de points. Il permet de jouer d’une certaine manière, en faisant monter un peu Ramiz. Il a la formation de relayeur, comme en tant que sentinelle, mais il joue comme relayeur, il peut même marquer, il en a marqué et il a un gros volume de jeu», explique le coach algérien séduit par la classe d’Ismaël Bennacer. «Bennacer est un enfant bien éduqué, travailleur. On lui souhaite d’aller loin avec son club et sa sélection», confiera Belmadi «rassuré» que son milieu ait tourné comme il souhaitait. «J’aime ce qu’on a vu en deuxième mi-temps au milieu de terrain. Normalement, il y a tout ce qu’il faut pour avoir une assise et une manière de jouer. On a ce qu’il faut avec ces trois joueurs-là. Ils ont une mi-temps de vécu ensemble. Il faut du temps», relève-t-il.

Delort, c’est mort ?
S’il a reconnu que sa grande satisfaction vient de la prestation des hommes du milieu, particulièrement Bennacer et Bentaleb, le driver de la sélection algérienne continue de chercher les solutions adéquates pour les deux autres compartiments.
Avec une défense qui panique à la moindre incursion adverse, l’EN de Belmadi réalise que son chantier est encore ouvert en dépit des promesses que représente la présence de Tougaï, Touba et autre Bedrane. «On avait dit qu’on n’avait pas assez d’options en défense centrale. J’ai aimé Tougaï face à la Guinée. J’ai beaucoup aimé aussi Ahmed Touba. Le voir dans ces conditions face à Iheanacho, Iwobi, Simon… Il avait de la qualité offensive, c’était un vrai test. Je leur dis souvent qu’on doit être plus intelligent. Je sens quand on va encaisser. Je ne suis pas sorcier mais ça se voit à l’attitude des joueurs», a commenté Belmadi qui confirme que lui et son staff suivent toujours les joueurs . «On suit toujours les joueurs. Bougherra a commencé dans mon staff et il dirige les locaux maintenant, c’était pour une raison bien précise. Je connais tous les joueurs qu’il sélectionne», affirme-t-il. De là à extrapoler et avancer que la solution viendra du championnat national, il y a des pas qu’il est difficile de franchir. Pour autant, l’inquiétude de Belmadi est également d’ordre offensif où malgré l’efficacité somme toute relative de Slimani, la pointe de l’attaque constitue ce point faible d’un ensemble national pourvu en attaquants de couloir. Il ne manquera pour ce faire, de faire le «bilan» du retour d’Adam Ounas. «J’aime le retour d’Ounas. Quand il a du temps de jeu, il est explosif, il est vif et apporte beaucoup», avoue l’entraîneur national qui, après le match face aux Super Eagles, n’a pas eu de «mots» pour l’autre revenant Andy Delort, resté muet pendant les 90 minutes accumulées entre le match de la Guinée et celui face au Nigeria. L’attaquant n’a, à aucun moment, pesé sur les défenses adverses.
Djamel Belmadi a certes défendu le centre-avant des Aiglons après sa production face à la Guinée en déclarant notamment que «peut-être que Delort n’a pas été servi comme il se doit. Ce n’est pas tous les jours qu’on a beaucoup de situations. Slimani a peut-être profité du travail de Delort. Je ne me fais pas de soucis sur Delort. On aura besoin de lui, il marquera des buts», mais il a du incorporer contre le Nigeria un Slimani qui n’a pas le même impact physique que l’attaquant de l’OGC Nice. Ce dernier a peut-être eu tort de s’exprimer à la veille du match contre le Nigeria en rappelant que la rencontre face aux Guinéens était compliquée et qu’il était «déçu de ne pas avoir eu d’occasions». «S’agissant de ma prestation pour mon retour en sélection, je dois dire qu’elle n’a pas été parfaite, vu que je n’ai pas eu beaucoup de ballons. En seconde période, c’était mieux, puisque nous avons mieux joué. J’espère que j’aurais de meilleures occasions contre le Nigeria. Je dois dire aussi que pour mon retour sous le maillot national, je n’ai pas ressenti de la pression, bien que nous ayons mal joué en première mi-temps, ce qui m’a privé d’occasions franches. À présent, il nous appartient tous de travailler dur pour être à la hauteur, atteindre nos objectifs pour les prochaines échéances, et enchaîner les victoires», a-t-il résumé. En presque 15 minutes face au Nigeria, il n’a eu aucune opportunité à se mettre sous la dent. En un peu moins de dix minutes, le jeune Ammoura, autre solution en pointe, a touché beaucoup plus de ballons et a créé quelques occasions dangereuses face aux athlétiques défenseurs nigérians. Le choix Delort est du coup «conditionné» à la forme qu’affichera Slimani d’ici sa retraite internationale et les progrès que réalisera Ammoura en club et chez les Verts.
M. B.

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