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Azzedine Aït-Djoudi (Entrâineur de l’ASAM) : «Donnez-moi une entreprise et je jouerai le podium»

Après douze journées de championnat, l’AS AÏN M’lila pointe à la cinquième place avec dix-huit points, à une longueur du podium. Elle n’a concédé que deux défaites (seul le CRB a fait mieux en ne s’inclinant qu’une seule fois) et a tenu tête à des «grands» chez eux, en l’occurrence le MCA et le CRB. Avec des problèmes financiers chroniques et aucune «star», c’est la bonne surprise de la compétition. Pas étonnant quand on sait que le coach m’lili s’appelle Aït-Djoudi, un technicien qui a fait ses preuves aussi bien en Algérie qu’en Tunisie et au Maroc.

Le Soir d’Algérie : «Rana m’lah» en ce qui concerne le parcours de Aïn M’lila ?
Azzedine Aït-Djoudi :
Non, je préfère dire «manach m’lah» comme l’avait dit Guy Roux à l’époque pour, ensuite, offrir le premier titre de champion de France à l’AJ Auxerre.
Sérieusement, le parcours de l’ASAM est bon et il y a de quoi être satisfait...
Hamdoullah. Après douze journées de championnat, nous avons réussi à glaner trois victoires sur un score de trois buts à zéro.
je pense que c’est un bon signe. le plus positif, c’est que l’ASAM a une différence positive du fait qu’elle a marqué beaucoup plus qu’elle n’a encaissé de buts. D’habitude, Aïn M’lila parvenait à occuper la cinquième place mais avec une différence de buts négative, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
L’ASAM occupe la cinquième place après 12 journées malgré une défaite injuste face à l’USMA il y a quelques semaines.
Oui, c’est vrai, mais on n’y peut rien.
En début de saison, vous aviez déclaré que votre objectif était le maintien. Le bon parcours ne vous a pas fait changer d’avis ?
Non, le maintien reste notre objectif. En fait, nous visons un bon classement et aller le plus loin possible en Coupe.
Malgré les problèmes financiers ?
Oui, les problèmes financiers n’ont pas encore été résolus.
C’est le cas de tous les clubs de la Ligue 1 ?
Non, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Il y a des clubs qui souffrent plus que d’autres. Pourquoi le MCA, la JS Saoura ou le CSC n’ont pas ces difficultés financières ? Ce sont des Algériens différents.
Les clubs que vous venez de citer de même que le CRB bénéficient de l’apport d’une entreprise nationale. Vous souhaitez le même traitement pour l’ASAM ?
Oui, tout à fait et ce ne serait que justice par rapport à ces clubs qui sont financés par des entreprises nationales.
Le calendrier vous propose un périlleux déplacement à Sétif et la réception du CSC. Voilà deux derbies de l’Est très difficiles...
Et nous irons jouer le Pac chez lui lors de la dernière journée de la phase allée. Oui, ce sont des confrontations très difficiles.
D’autant plus que l’ESS et le Pac ont besoin de points pour s’extirper de la zone rouge.
Oui, ce sera des rencontres très difficiles. On est dans une bonne dynamique, mais à la rigueur, si on pouvait obtenir au moins quatre points, ce serait déjà pas mal.
Bientôt le mercato hivernal. Avez-vous l’intention de recruter ?
Pour le moment, nous aurions besoin juste d’un attaquant de pointe.
Et vous avez déjà un nom sur votre calepin ?
Non, pas encore, mais ce sera certainement un attaquant africain dont on n’a pas encore défini la nationalité.
Vous connaissez bien le foot marocain et le week-end dernier, le WAC a dominé l’USMA dans le jeu et les Usmistes s’en sont bien tirés avec un nul. Est-ce à dire que le Championnat du Maroc est meilleur ?
je dirai oui pour la simple raison qu’au Maroc, il y a un respect du cahier des charges. Dès le début de saison, si un club marocain ne se soumet pas aux exigences du cahier des charges, il n’est pas engagé dans la compétition. En outre, tous les terrains sont en gazon naturel. Les joueurs ont une bonne qualité technique et il y a une certaine stabilité. Au Maroc, les clubs ont droit à deux entraîneurs par saison, mais un technicien ne peut exercer qu’une seule fois en Ligue 1 sur une saison.
Si Amar, votre milieu de terrain offensif, était considéré comme un bel espoir du foot algérien à ses débuts, au MOC puis à la JSK. Il vous donne satisfaction ?
Oui, il aurait pu avoir une meilleure carrière, mais en ce qui me concerne, je dirai qu’avec lui ça va bien.
Après douze journées de championnat quel est le club qui vous a causé le plus de problèmes ?
Après douze journées, et en toute modestie, je dirai que c’est plutôt l’ASAM qui a posé le plus de problèmes à ses adversaires.
Le CRB que vous avez drivé par le passé occupe la place de leader. C’est mérité, selon vous ?
Oui, il y a une certaine sérénité et sur le plan financier, le CRB n’a plus de problèmes avec l’apport d’une entreprise nationale.
Ce que l’ASAM n’a pas ?
Malheureusement, et la différence est là. Donnez-moi une entreprise et je jouerai le podium !
Propos recueillis par Hassan Boukacem

 

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