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Rubrique Sports

LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (3E JOURNÉE DE LA PHASE DES POULES) Dortmund au révélateur de l'Inter de Conte

Dortmund, avec Mats Hummels de retour à son meilleur niveau en défense, défie l'Inter Milan aujourd’hui pour la 3e journée de C1 qui offre un déplacement à Genk pour Liverpool et une belle affiche Ajax-Chelsea.
Evincé de l'équipe nationale, partiellement relégué sur le banc au Bayern, Mats Hummels semblait en fin de parcours la saison dernière. Son transfert à Dortmund l'a relancé, au point que certains réclament désormais son retour en sélection. Face à l'Inter d'Antonio Conte et Romao Lukaku, et après Barcelone, un nouveau test grandeur nature sera là, d'autant que l'Inter, légèrement décroché dans ce groupe F (3e avec 1 pt contre 4 pour Dortmund et Barcelone) doit se relancer.
Barcelone se déplace lui en République tchèque, au Slavia Prague et Luis Suarez sera très attendu : cela fait quatre ans que le buteur uruguayen ne marque plus à l'extérieur en Ligue des champions.
L'Ajax reçoit Chelsea pour une belle affiche tandis que le tenant Liverpool ne devra pas céder de terrain à Genk.

 

Inter Milan
Antonio Conte, la méthode du marteau

«Antonio Conte est un marteau». Milan Skriniar, le défenseur central de l'Inter Milan n'est ni le premier, ni le dernier à décrire ainsi son entraîneur, qui s'emploie à faire entrer ses préceptes dans la tête de ses joueurs à force de travail, d'intensité et d'exigence. Lors de sa conférence de presse de présentation cet été à Milan, Conte avait résumé sa méthode : «la tête baissée et on pédale».
Quelques jours plus tard, Marco Giampaolo, à peine nommé à la tête de l'AC Milan, le voisin et rival, avait répliqué en exposant à son tour sa philosophie : «la tête haute et on joue au foot». Depuis, Conte a gagné le Derby de Milan et compte sept victoires en huit matchs de championnat. Giampaolo, lui, a déjà été remplacé et a laissé le Milan en deuxième partie de classement. Pour la phase 2 de leur projet de redressement de l'Inter, les dirigeants chinois et italiens du club lombard ne voulaient que Conte, celle qui doit permettre de titiller la Juventus en Serie A et de se faire une place en Ligue des Champions, où le club milanais reçoit le Borussia Dortmund mercredi. «Il est notre -top-joueur-», a ainsi déclaré en début de saison Giuseppe Marotta, l'administrateur-délégué du club.
L'Inter a donc fait le nécessaire, avec un salaire annuel de 11 millions d'euros, totalement hors-normes en Italie puisque selon les estimations de la Gazzetta dello Sport, Conte gagne plus que Maurizio Sarri (coach de la Juventus) et Carlo Ancelotti (entraîneur de Naples) réunis. Les dirigeants nerazzurri ont aussi dépensé sans compter cet été pour contenter l'ancien entraîneur de Chelsea qui, à l'exception de Dzeko, a obtenu tous les joueurs qu'il souhaitait, Godin, Barella, Sensi, Alexis Sanchez et surtout Lukaku, payé près de 80 millions d'euros à Manchester United, là encore un tarif tout à fait inhabituel en Serie A.

Le Camp Nou impressionné
Conte, lui, est arrivé avec son exigence et son invraisemblable force de travail, qu'il parvient donc à transmettre à ses joueurs, à coups de marteau à les entendre.
«Pour l'Inter, je ne dors pas la nuit, comme c'était déjà le cas avec la Juve et Chelsea», a promis le natif de Lecce. C'est avec les mêmes méthodes qu'il avait ramené le club turinois au sommet du championnat d'Italie, qu'il avait conduit Chelsea au titre après l'avoir pris à la 10e place et qu'il avait enthousiasmé l'Italie en portant jusqu'en quart de finale de l'Euro-2016 une Nazionale où Eder, Pellè, Giaccherini et Parolo étaient d'improbables titulaires.
A Milan, Conte a choisi ses hommes, ceux qu'il voulait et ceux dont il ne voulait pas, comme Icardi, Nainggolan ou Perisic, tous titulaires indiscutables la saison dernière et tous priés d'aller voir ailleurs pour des raisons tactiques ou de mentalité.
Il a ensuite rapidement installé son système, le 3-5-2 et ses schémas tactiques, avec un pressing coordonné précisément et une recherche rapide de la profondeur, là où son prédécesseur Luciano Spalletti privilégiait un jeu de possession moins explosif.
Surtout, l'ancien sélectionneur est parvenu en un temps record à installer des circuits de relance d'une propreté et d'une précision qui ont impressionné jusqu'au Camp Nou, où l'Inter a secoué Barcelone comme rarement avant de craquer en deuxième période (2-1).
C'est d'ailleurs pour l'instant la limite du système Conte. Son Inter joue bien, impressionne parfois, gagne le plus souvent, mais a perdu les deux matchs disputés face à des équipes supposées plus fortes, le Barça et la Juventus.
Collectivement, l'ensemble est déjà plus que cohérent mais les marges de progression ne semblent pas immenses. Conte devra les trouver et les faire assimiler à ses joueurs. A coups de marteau.

Borussia Dortmund
La résurrection de Mats Hummels

Evincé de l'équipe nationale, partiellement relégué sur le banc au Bayern, Mats Hummels semblait en fin de parcours la saison dernière. Son transfert à Dortmund l'a relancé, au point que certains réclament désormais son retour en sélection. Après une prestation XXL contre Barcelone en septembre (0-0), la double confrontation contre l'Inter Milan en Ligue des champions (ce soir et le 5 novembre) peut lui permettre de confirmer qu'il a retrouvé le niveau qui avait fait de lui un champion du monde avec l'Allemagne, en 2014.
Défenseur central au physique de jeune premier, Hummels a très mal vécu sa disgrâce du printemps, et notamment la décision brutale du sélectionneur Joachim Löw de mettre un terme à sa carrière internationale, à 30 ans seulement: «Cette démarche est à mes yeux injuste», avait-il regretté à chaud. Avant d'avouer quelques semaines plus tard : «J'avais pris un coup sur la tête et je ne savais plus trop ce qui se passait». D'autant qu'il était menacé également au Bayern, par les arrivées de Lucas Hernandez et Benjamin Pavard.

«J'essaie d'incarner le calme»
Le pari de revenir à Dortmund, où il avait débuté sa carrière (2009-2016), semble pour l'instant gagnant. Le Borussia est quatrième du championnat à un point du leader Mönchengladbach. Et en Ligue des champions, les Jaune et Noir occupent la tête du groupe, avec quatre points comme Barcelone mais une meilleure différence de buts. Hummels, lui, est tout naturellement devenu un taulier de l'équipe. Dans le rôle de «l'ancien», il cherche à apporter une sérénité qui manque parfois à ses jeunes coéquipiers dans les fins de matches tendues : «L'art du football consiste à garder son calme dans les phases difficiles», explique-t-il, «j'essaie d'incarner ce calme sur le terrain. Lorsque l'adversaire presse, je m'efforce de faire baisser la pression. J'ai intégré ça très tôt dans ma mentalité de joueur».
Depuis quelques jours, et surtout depuis la grave blessure samedi du Munichois Niklas Süle (ligaments croisés du genou), pilier de la défense centrale de la Mannschaft, des voix s'élèvent pour demander à Löw de le rappeler. Löw avait jusqu'ici exclu un retour de Hummels, en arguant de la nécessité de laisser de la place à Süle», écrivait lundi le magazine du football Kicker : «La blessure de ce joueur d'avenir va l'obliger à revoir sa stratégie».

Plébiscité par les fans
Hier, c'est l'ancien international Steffen Freund qui a mis les pieds dans le plat : «Avec Rüdiger et Ginter en défense centrale, nous ne pouvons pas gagner l'Euro-2020, a-t-il asséné, si Jogi Löw ne (rappelle pas Hummels) maintenant, je serais terriblement déçu». Les supporters aussi sont derrière lui: dans un sondage en ligne du magazine Kicker, réalisé avant la blessure de Süle, 77,43% des quelques 96 000 répondants se sont prononcés en faveur de son retour sous le maillot aux quatre étoiles.
Et pour l'entraîneur de Dortmund Lucien Favre, ce serait absolument logique: «C'est clair, vu la façon dont il joue actuellement. Sans discussion», dit le technicien suisse. Le capitaine du Borussia Marco Reus, toujours international, n'hésite pas non plus à se mouiller : «Sur la base de ses performances, il est toujours le bienvenu et il renforcerait n'importe quelle équipe».
Hummels, lui, a fait savoir qu'il se tenait à la disposition de la Fédération : «Si j'avais l'occasion de porter encore une fois le maillot de l'équipe nationale, je ne refuserais pas», avait-il avoué en août. En attendant un très hypothétique coup de fil de Löw, l'avenir de Hummels passe par l'Inter Milan. Dans un groupe où Barcelone fait encore figure d'ogre, un bon résultat en Italie mettrait Dortmund en orbite pour une qualification en huitièmes.

Programme (aujourd’hui, 20h)
Groupe E
Genk (BEL)-Liverpool (ENG)
RB Salzbourg (AUT)-Naples (ITA)
Groupe F
Slavia Prague (CZE)-Barcelone (ESP)
Inter Milan (ITA)-Dortmund (GER)
Groupe G
RB Leipzig (GER)-Zenit Saint-Pétersbourg (RUS) à 17h55
Benfica (POR)-Lyon (FRA)
Groupe H
Ajax Amsterdam (NED)-Chelsea (ENG) à 17h55
Lille (FRA)-Valence CF (ESP)

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