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Rubrique Sports

Coupe arabe Fifa (2e journée, groupe D), cet après-midi (14h), Algérie-Liban Épreuve de passage et de confirmation

Entre le football algérien et celui du Liban, l’histoire est résumée en 90 minutes. Le 12 janvier 1997, au Bordj Hammoud Stadium de Beyrouth, les deux sélections se donnaient la réplique pour une première déjà inédite, en amical. Plus de 24 ans plus tard, le rendez-vous est donné, sur terrain neutre, et pour une compétition officielle placée sous l’égide de la Fifa.
S’il est loin le temps où Mehdaoui et ses troupes réussissaient «l’exploit» d’égaliser (2-2) aux tout derniers instants du match grâce à celui qui deviendra le buteur patenté de la sélection, Abdelhafid Tasfaout (88’), il ne faut pas croire que ces retrouvailles pour le moins inédites ne manquent pas d’ingrédients qui font d’elles une explication tout aussi inédite que le match de 1997. Ce jour-là, les Algériens qui préparaient les qualifications à la CAN-1998 du Burkina Faso (contre le Mali, la Côte d’Ivoire et le Bénin) menaient au score grâce à un penalty de Lounici (45’). Mais cet avantage sera remis en cause par Vartan Ghazaryan (72’) et Wael Nazha (81’) qui profitaient du manque de vigilance de Fennazi, Hebri, Lazizi et autre Rezki Amrouche pour reprendre le cours du jeu. Une «première» qui donnait l’alerte sur ce qu’allait être le «vrai visage» des Verts en phase finale de la CAN à Ouagadougou… Un tournoi complètement raté pour un groupe Algérie qui, deux ans plus tôt en Afrique du Sud, avait échoué en quarts de finale face au pays organisateur pratiquement avec les mêmes éléments mais sous la conduite de Ali Fergani (celui-ci a été remercié après l’élimination du Mondial français contre le Kenya). A l’époque, les explications et prétextes tournaient autour de la situation chaotique que vivait le pays affaibli par la décennie noire. Hubert Velud, le sélectionneur du Soudan, s’en est certainement «inspiré» pour justifier la déroute de son équipe mercredi passé face à Bougherra et ses joueurs.

Le Liban-Hasek, le début d’une histoire d’amour !
Aujourd’hui, les temps ont changé, du moins pour la sélection redevenue cet ogre que le monde redoute. Pas seulement l’Afrique ou dans le giron arabe. Un football arabe dans lequel le Liban (94e au classement Fifa, 8e en Asie) est classé 12e. Importe peu le classement Fifa, le niveau atteint par les Verts est autrement plus conséquent que celui du Liban drivé depuis juillet dernier par le globe-trotter tchèque Ivan Hasek. Une arrivée qui aura fait beaucoup de bien à la sélection libanaise auteur de plusieurs bonnes performances face à des cadors de la zone AFC à l’exemple de l’Iran, la Corée du Sud ou les Emirats arabes Unis durant les qualifications au Mondial du Qatar. Mais aussi lors du premier match de ce tournoi arabe contre l’Egypte durant lequel les Pharaons ont dû attendre les 20 dernières pour faire la différence, et ce, grâce à un penalty. Pour y parvenir, la sélection des «Cèdres» a osé un système défensif ultra-efficace. C’est la principale «qualité» de cette équipe formée de joueurs chevronnés évoluant majoritairement dans le Championnat local. Les quelques renforts extramuros émargent dans des challenges peu valorisants (Japon, Irak, Chypre, Suède, Qatar ou en Jordanie). En 8 matchs sous la coupe de l’ancien coach d’Al-Fujaïrah (Emirats arabes unis) où il dirigeait un certain… Madjid Bougherra, l’équipe d’Ivan Hasek a encaissé 7 buts. Une bonne moyenne pour un bloc qui accepte de subir… Une équipe qui a du caractère comme le dit Ivan Hasek à nos confrères de Dzfoot. «Ici les joueurs travaillent et jouent avec la fierté. Quand il s'agit de jouer pour leur pays, ils sont toujours présents. Même quand le pays a eu des problèmes, les joueurs sont venus et se sont battus à 100%. Ils ont du caractère. Et ce qui est très important, c'est la façon dont ils se préparent et dont ils travaillent. Même s'ils jouent en deuxième division à l'étranger, ils viennent chaque fois ici avec le sourire et l'envie de travailler. C'est ce qui les fait progresser et les rend si forts», explique-t-il.
Contrairement à Velud, le technicien tchèque évoque la crise que vit le Liban mais ne justifie pas les échecs. Il se projette sur l’avenir. C’est comme ça qu’il avoue avoir tourné la page des matchs perdus face à l’Iran et aux Emirats le mois dernier en qualifications du Mondial. «Nous gardons toujours espoir. Nous ne sommes pas loin de la troisième place du groupe pour jouer les play-offs. Nous savons très bien que l'Iran et la Corée du Sud sont très forts, mais avec les autres, nous avons une chance et nous allons nous battre pour cette troisième place, c'est sûr», fait-il rappeler celui qui souligne qu’il a un projet pour développer le football au Liban. «Nous discutons souvent de ce que nous pouvons faire pour le futur. C'est sûr qu'il faut commencer chez les jeunes, puis améliorer la qualité des compétitions locales, de la première division, des terrains, des stades... Il y a beaucoup de travail, la possibilité de progresser dans beaucoup de domaines», estime Ivan Hasek qui doit d’abord améliorer le rendement offensif de son team (8 buts marqués en 8 rencontres) s’il veut vraiment réussir son challenge.

Le «Magic» veut du magique !
Face à un tel adversaire venu à Doha pour apprendre, s’améliorer et préparer ses prochaines échéances, les Verts ont l’occasion de composter leur billet pour les quarts de finale. Une victoire, de même qu’un nul, leur sera favorable pour éviter les mauvais et stressants calculs à la fin de ce premier tour, mardi.
Et le résultat ne semble pas le seul souci du coach algérien. Au lendemain de la première démonstration face aux Soudanais, Madjid Bougherra a fortement insisté auprès de son groupe sur la nécessité de gagner en mettant de la qualité. Comme pour leur faire comprendre que malgré la large victoire devant le Soudan, le rendement n’était pas fameux. Mercredi, Bougherra a mis en évidence le déroulé «moyen» de la seconde mi-temps où son équipe s’est endormie, se laissant parfois aller dans un excès de confiance qui pouvait lui être fatal. Bougherra admet, certes, que les changements opérés y étaient pour quelque chose mais fera remarquer que dans son groupe, il n’y a pas d’éléments de base et d’autres faits juste pour chauffer le banc. Un message clair à l’adresse des Meziani, Boutmen, Draoui, Titraoui et Zerrouki, incorporés après l’heure du jeu, mais également pour certains «cadres» de l’équipe dont le régime a baissé sensiblement. Un état de fait que le staff des Verts a pris en charge lors deux séances de travail qui ont suivi le match contre le Soudan et durant lesquelles il était question de préparer au mieux le match de cet après-midi. Une confrontation qui pourrait connaître des nouveautés, côté de l’effectif algérien, Bougherra devrait incorporer quelques éléments qui n’avaient pas disputé la moindre minute lors du match inaugural à l’exemple de Tahrat, Abdelaoui, Belaïli et autres Zeghba ou Medjadel. La participation de Tougaï (arrivé blessé au Qatar) et Sayoud (blessé face au Soudan) est en suspens. Pour autant, il est difficile de savoir si Bougherra optera pour un turnover. La difficulté du match d’aujourd’hui et la gestion des ressources en vue de la suite du tournoi seront des «détails» d’importance qui fixeront les choix de Bougherra.
M. B.

Programme d’aujourd’hui (en heures algériennes)
Groupe C
Jordanie-Maroc (11h)
Palestine-Arabie Saoudite (20h)
Groupe D
Algérie-Liban (14h)
Soudan-Égypte (17h).

Le polonais Marciniak au sifflet

C’est l’arbitre polonais Szymon Marciniak qui a été choisi par la Commission d’arbitrage de la Fifa, pour officier le match Algérie-Liban, cet après-midi au stade d’Al-Janoub (Doha). L’arbitre-directeur (41 ans le 7 janvier prochain) a reçu son badge Fifa en 2011 et compte depuis plus d’une centaine de matchs internationaux. Reconnu dans les principaux rendez-vous des épreuves européennes, Marciniak a fait partie des arbitres de l’Euro-2016 en France et du récent Euro-2020. C’est à lui que l’UEFA a confié la direction du match de la Super Coupe d’Europe entre le Real Madrid et l’Atletico de Madrid en août 2018. Marciniak sera assisté par ses compatriotes Pawel Sokolnicki et Tomasz Liestkiewicz. Le 4e arbitre est le Japonais Ryuji Sato tandis que le Polonais Tomasz Kwiatkowski dirigera la VAR en compagnie de l’Espagnol Guillermo Cuadra.
M. B.

Madjid Bougherra :
«Pas un match facile»

Comme à ses habitudes, Madjid Bougherra affiche une sérénité de métronome. Pas la moindre panique ne se dégage lorsqu’on l’entend évoquer ses «craintes». C’est ainsi qu’il définit le duel de cet après-midi face aux Libanais comme étant un duel à gagner, même s’il estime que ce ne sera pas du gâteau. «On a vu que le Liban a accroché l’égypte, donc ce ne sera pas un match facile», assurait-il hier, lors du point de presse. Et de mentionner que l’équipe des «Cèdres» jouera son va-tout. «Pour le Liban, c’est la dernière opportunité de se qualifier au second tour», relève Bougherra qui reconnaît que «depuis qu’Ivan Hasek a repris le Liban, ils ont fait des matchs très serrés». Interrogé sur le statut de favori que les Verts doivent assumer surtout après le carton devant le Soudan, Bougherra répondra : «Je ne ressens pas de pression particulière, je connaîs les conditions de la compétition. Au contraire, c’est plutôt de l’adrénaline et ça motive.» Une compétition qui pourrait profiter à l’Algérie pour améliorer son classement Fifa ? Le «Magic» n’en disconvient pas même s’il reconnaît que ce «détail» n’était pas disponible avant le début de cette Coupe arabe. «On avait une interrogation sur la prise en compte de la compétition sur le classement Fifa mais ça ne devrait pas avoir de grand impact, c’est plus un désavantage pour les autres pays africains qui ne pourront pas marquer de points», affirme le sélectionneur algérien en guise de conclusion.
M. B.

Yacine Brahimi :
«Je reste disponible»

Le médian d’Al-Rayane qui fait son retour en sélection, un an après sa dernière apparition dans le groupe de Djamel Belmadi était hier aux côtés de Madjid Bougherra en conférence de presse. Un rappel que le «vieux» Brahimi a accueilli avec beaucoup de joie et de philosophie. «Il n’y a pas de différence avec les A. Je représente mon pays avec la même détermination», tenait-il à préciser celui qui ne fait pas de cette compétition un tremplin pour regagner la confiance de Belmadi. «Mon focus, c’est la Coupe arabe, mais je reste un compétiteur, je ne ferme la porte à rien», dira Brahimi qui assure qu’il fait ce qu’il pense nécessaire pour retourner dans la sélection A. «Je travaille en club et je reste disponible même si je n’ai pas été appelé ces derniers temps en sélection», révèle l’ancien sociétaire de Porto.
M. B.

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