C'est parti pour la grande fête du football. Un Mondial qui, dans sa 22e édition, voyage vers l'Arabie au Qatar qui accueille les 32 équipes et ce, pour la dernière fois d'une phase finale.
Le décor dans le stade Al Bayt à Doha ne laissait pas le moindre doute sur l'engagement des Qataris à offrir un tournoi de haut plan. Sur le plan organisationnel, avec des infrastructures ultramodernes. Rien ne semble avoir été laissé au hasard. La perfection, en définitive, que la cérémonie d'ouverture a démontrée.
Par des couleurs, des mouvements, des fresques devant un parterre garni, multiculturel, multicultuel et dont le grand intérêt est d'assister à des rencontres riches en émotions, en gestes techniques et surtout en buts. Sous la direction de l'acteur afro-américain Morgan Freeman qui appellera les hôtes du Qatar à vivre ces «moments à part» qu'un tel événement peut procurer.
Et puis, place aux acteurs du terrain : Qataris et Equatoriens seront là pour ouvrir le bal à un petit de la foire aux pieds d'or. C'est vrai que nombre de vedettes ne seront pas là, pour cause de blessure comme Sadio Mané, Karim Benzema, victimes de dernière minute, sinon d'autres malheureux conquérants dont les équipes n'ont pas été à la hauteur de leurs stars pour venir faire la fête au Qatar à l'exemple de Salah, Mahrez... Sans l'Algérie, la Coupe du monde ne sera pas la même mais les Algériens continueront à la voir. Par nostalgie, curiosité ou bien par amour du foot.
Hier, l'attaquant Valencia signera le premier but de la compétition et ce, après trois petites minutes mais que la VAR annulera pour un hors-jeu. Mais l'avant de Fenerbahçe sera récompensé par un penalty qu'il a lui-même provoqué (16'). Le natif de San Lorenzo (33 ans) reviendra un quart d'heure plus tard pour planter le premier doublé de ce championnat.
Pour l'anecdote, Erren Valencia deviendra le meilleur buteur de son pays dans une phase finale d'une Coupe du monde (5 buts) devant son compatriote Augustin Delgado (4). La «Tri» ne tremblera plus durant la suite de ces débats (2-0) que les footballeurs qataris ont mal fait de préparer en Europe avec comme principal menu des entraînements et des tests amicaux sans relief et sans intérêt. Si bien que la défaite d'hier, la première d'une sélection du pays organisateur, ne doit pas occulter les progrès de cette équipe.
Le Sénégal à l'assaut des Oranje
Les frissons d'un tournoi pas comme ses 21 précédents ne pouvaient qu’accroître.
En tout cas, il faudrait s'attendre à ce que la présente édition atteigne des niveaux exceptionnels en dépit des absences. Les conditions climatiques d'habitude insupportables sont atténuées par l'apport de nouvelles technologies, les stades du Qatar ont été à cet effet dotés d'une climatisation appropriée lors des 64 rencontres de la compétition.
On en aura un petit aperçu aujourd'hui lorsque l'Iran et l'Angleterre croiseront le fer en début d'après-midi (14h à Doha, 12h algériennes). Un match spécial que les Three Lions redoutent. Ensuite l'on suivra avec curiosité la première sortie du représentant africain, le Sénégal, qui aura en face les Oranje des Pays-Bas dans un duel exotique auquel le sorcier Sadio Mané ne prendra pas part. Un succès des Lions de la Teranga et c'est le sort du groupe A qui se jouera dès la prochaine journée dominée par le choc Qatar-Sénégal mais aussi l'inédit Pays-Bas-Equateur.
En soirée, Américains et Gallois se présenteront sur la pelouse du stade d'Al Rayanne avec la ferme intention de prendre les précieux points dans un groupe B ouvert à tous les pronostics. Comme on constate, l'événement planétaire du football de l'année promet. Le pari organisationnel gagné, il est attendu que le niveau s'en ressente de la qualité des ouvrages et l'hospitalité des autochtones qui, malgré l'hypocrisie de l'Occident, offrent un mondial tout confort à leurs hôtes.
Et ça vaut tous les trophées que les aigris peuvent s'offrir sur et en dehors des terrains de ce sport qui unit les peuples malgré les déchirements et les inégalités.
M. B.
Programme du jour
Groupe A
Al Thumama Stadium (17h) : Sénégal – Pays-Bas sur BeIN Sport 1 et BeIN Sport 2 France
Groupe B
Khalifa International (14h) : Angleterre – Iran sur BeIN Sport 1 et BeIN Sport 2 France
Ahmad Bin Ali Stadium (20h) : Etats-Unis – Pays de Galles sur TF1, BeIN Sport 1 et 2 France
