Estimant que seul un retour au travail à la base pourrait permettre au MC Oran de retrouver son lustre d’antan, la direction de ce club de Ligue 1 de football fait du lancement de son centre de formation une priorité.
Néanmoins, le directeur général, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, et ses assistants sont persuadés que la concrétisation d’un tel projet nécessite de gros moyens, d’où les grands espoirs qu’ils placent sur l’entreprise Hyproc, l’actuel bailleur de fonds principal des Hamraoua et qui est également pressentie pour devenir l’actionnaire majoritaire de la société sportive par actions (SSPA) du club.
«Au Mouloudia d’Oran, on ne veut plus bricoler. On a un projet réaliste, avec le lancement d’un centre de formation et surtout une gestion digne des grands clubs professionnels. Les moyens de base existent à Oran mais il faut de l’argent et une direction qui fixe des caps réalistes», déclare Cherif El-Ouazzani. L’ancien milieu de terrain international table notamment sur le potentiel important en matière de talent dont dispose la capitale de l’ouest du pays, devenue, selon les observateurs, un véritable réservoir pour les clubs de l’élite comme l’atteste le nombre important de joueurs oranais qui évoluent un peu partout dans les formations de la Ligue 1. «On veut redonner au club sa vocation d’école de formation. Le talent existe à Oran, pas seulement au MCO, mais à l’ASMO, au SCMO, au RCO et même dans les équipes de bas palier. Cependant, pour espérer concrétiser ce projet, il faut parier sur les bons techniciens, formateurs et éducateurs. Cela nécessite des moyens que seule une entreprise publique prospère peut mobiliser. Et c’est pourquoi on veut voir le MCO changer de mains et devenir la propriété d’une société nationale. Les autres clubs ont été sauvés grâce à cette solution et on veut, nous aussi, en bénéficier», insiste-t-il. Les autorités locales à Oran avaient promis d’affecter au profit du MCO une assiette de terrain au niveau du nouveau complexe sportif de la ville en cours de construction dans la commune de Bir-el-Djir pour en faire un centre de formation, rappelle-t-on.
Cela risque de ne pas suffire, puisque la direction du club phare d’El-Bahia attend que l’entreprise Hyproc (une filiale de Sonatrach) passe à l’acte en rachetant la majorité des actions de la SSPA du club pour prendre en charge ce dossier. Mais l’opération est appelée encore à durer dans le temps, vu que les responsables de cette entreprise, qui ont signé un protocole d’accord avec le conseil d’administration du MCO en janvier 2019, conditionnent toujours la conclusion de la transaction par la réception des bilans financiers de tous les présidents qui se sont succédé à la tête de la SSPA en question depuis 2010, une condition que les concernés ne sont pas en mesure de satisfaire, du moins pour le moment.
