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Rubrique Sports

Djamel Belmadi face à la presse : «Il nous faut cette qualification au Mondial»

Cinq semaines après l’échec durant la Coupe d’Afrique des nations, le sélectionneur national Djamel Belmadi est venu présenter son bilan face à la presse, hier, en conférence de presse au CTN/FAF de Sidi-Moussa. En se projetant, bien évidemment, sur le double rendez-vous face aux Lions Indomptables, fin mars, en match de barrage du Mondial-2022.
Prévu pour une heure, ce rendez-vous s’est étalé en longueur et a duré le double du temps fixé préalablement. L’ampleur de l’échec en terre camerounaise étant telle que l’entraîneur des Verts a averti son auditoire que «la moitié du temps imparti au point de presse sera consacrée à l’analyse de ce qui s’est réellement passé au Cameroun». Mais aussi avant le tournoi panafricain. C’est pourquoi il a du opter pour une période de réflexion afin de comprendre lui-même ce qui s’est passé lors de la 33e édition. «Évidemment que pour évaluer une compétition, que ça soit un succès ou un échec, il faut prendre le temps pour réfléchir, analyser, observer… pour mettre le doigt sur un diagnostic», expliquera-t-il d’emblée. Et d’après ce qu’il a pu comprendre, la faillite était collective même si c’est lui qui en assume l’entière responsabilité.
«Ces dernières années étaient une succession d’éléments favorables. Un échec est une addition d’éléments défavorables. Il y a eu une faillite collective dont je suis responsable», note Belmadi qui déroulera l’évènement-CAN, match après match, au fil des jours. Pendant la préparation et durant la compétition. «La préparation a été chaotique. Je parle de mon équipe, celle des autres équipes ne me regarde pas. On s’occupe de nos affaires», précise le driver national dont les plans ont été chamboulés par l’injonction faite par la Fifa aux fédérations africaines et leurs sélections de retarder l’arrivée de leurs internationaux évoluant en Europe (mais pas que dans des clubs européens) d’une semaine sur la date initiale (4 janvier au lieu du 27 décembre, ndlr). «Une date de rassemblement de départ était prévue. Au final, j’ai eu mon effectif sur lequel je peux compter une semaine plus tard. Ceci, on l’a su 2-3 jours avant le début des rassemblements alors que les plans ont été mis en place 3-4 mois à l’avance. Ça chamboule toute la préparation. Il y a un manque de considération envers ce continent», enrage Belmadi qui regrette l’annulation du match amical face à la Gambie. «La Gambie n’a pas annulé le match amical sans scrupules, on va être honnête. Malgré que nous, aussi nous étions en difficulté pour former une équipe. Le match du Ghana se passe bien : on gagne, on n’encaisse pas. Même s’il y avait des choses à corriger», fait noter celui qui finira par avouer les dégâts causés par la Covid-19 au sein de la sélection, joueurs, entraîneurs et autres membres des différents staffs. «Au Cameroun, je ne voulais pas m’étaler sur la chose. Je ne pouvais pas tout dire, mais c’était à vous de comprendre. Aujourd’hui, je peux révéler que nous avions 5 joueurs de l’ensemble de l’effectif qui n’ont pas eu la Covid. Et croyez-moi, ce n’était pas facile à gérer. Parce que nous étions tenus par le respect des sensibilités mais surtout par le respect des législations, là où nous étions. Par exemple, Belaïli, parce que son cas a été révélé au grand public, quand il revient d’Algérie, il est positif et il doit observer 10 jours de quarantaine imposée au Qatar. Cette hécatombe a frappé également la moitié du staff dont moi-même. Des membres d’autres staffs aussi. Les entraîneurs, les médicaux, les administratifs, la logistique, la sécurité. Tout le monde a été touché. C’est pourquoi, je dis que la préparation était chaotique», informe Belmadi.
Une hécatombe qui a eu des conséquences sur l’état physique des joueurs présents. «On n’avait pas de force pour courir. Ce sont des données athlétiques. C’est nos fondamentaux, ça se voit à l’entraînement. Là, on va donner du mérite à notre staff médical et nos intendants. C’était impossible à gérer. On faisait des tests tous les matins. On avait peur chaque matin pour savoir qui ne serait pas disponible aujourd’hui», raconte Belmadi qui s’étonne que la «pandémie» ait épargné d’autres équipes engagées à la CAN. «Il y avait d’autres équipes chez qui ça ne fonctionnait pas. Elles étaient comme imperméables au Covid. C’était peut-être les gestes barrières, la distance sociale... chez nous ça ne marchait pas», ironise-t-il.

La Covid, le terrain, l’arbitrage, la malchance…
Des ingrédients qui semblaient être insignifiants face à ce qui attendait véritablement les Verts à Douala, lors de la compétition. Le climat, la pelouse du stade Japoma et d’autres éléments que Belmadi et ses joueurs avaient du mal à gérer. «Il y a le premier match contre la Sierra Leone. Je l’ai dit sur notre terrain à nous, et on l’a dit chez eux. L’Algérie a besoin d’avoir un bon terrain. En plus, on n’avait pas le droit à un cooling-break alors que d’autres si», se rappelle-t-il. Est d’afficher à nouveau son agacement et son étonnement quand il fait état des données scientifiques qui n’avaient plus cours à Douala.
«Les statistiques techniques étaient en notre faveur. Ce sont des statistiques d’une équipe qui met normalement 2 buts. Ça me dépasse. Si on avait gagné, on aurait dit que c’était un bon match. Les occasions ne rentrent pas. On n’était pas assez tueurs, pas assez chirurgicaux. On sort frustrés, fâchés, fatigués. Tout n’a pas été parfait», reconnaît un Belmadi très flatteur envers l’équipe du Sénégal qu’il tient à féliciter pour son sacre mérité. «Le Sénégal mérite sa CAN, c’est une équipe avec de grands joueurs. On les félicite.»
Sans toutefois renchérir sur le facteur chance qui avait fui son team contrairement à d’autres équipes, comme le Sénégal ou le Cameroun. «Eux (Sénégalais, ndlr), lors de leur premier match, ils ont marqué leur but à la 96e minute. On n’a pas pu faire ça», rappelle Belmadi qui dira que «face à la Guinée Équatoriale, on était dans un esprit de précipitation, d’urgence. On voulait vite prendre les 3 points pour préparer le match de la Côte d’Ivoire avec plus de tranquillité».
Un adversaire équato-guinéen qui n’est pas formé de peintres, avait-il prévenu avant le match et qui incarne le renouveau du football africain. «En Afrique, il n’y a plus de petites équipes. Il faut rester humble. On a essayé de le faire, la série d’invincibilité en est la preuve. On savait que cette équipe était capable de nous poser des problèmes. Mes joueurs ont fait montre de beaucoup de nervosité», note le sélectionneur algérien qui ne comprend pas non plus que la CAF ait désigné un arbitre du Guatemala pour un match de la CAN. «On a joué un match de Coupe d’Afrique contre une équipe hispanophone avec un arbitre guatémaltèque. Après 8 minutes, on avait 2 cartons jaunes, il agressait nos joueurs et moi-même», se remémore Djamel Belmadi qui «encaisse» seul cette contreperformance qu’il attribue à une certaine malchance. «On a le mérite, peut-être à tort, mais ça fait 3 ans qu’on travaille comme ça, de créer du jeu. On a les situations pour marquer mais on ne les met pas au fond.» Une défaite qui a fait mal. Les Verts ont perdu non seulement les trois points mais un certain crédit à l’international.«Face à la Guinée Équatoriale, on a perdu notre série d’invincibilité. Elle s’arrête à un match d’un record mondial, on voulait aller chercher la 1re place. Après la CAN on s’est fixé un objectif, la Coupe du monde. Plus on gagnait plus on s’y rapprochait. On voulait mettre le drapeau de l’Algérie à la première place. J’ai dit plusieurs fois que ce n’était pas un objectif, mais on est des humains, quand on se rapproche on se dit… waw», reconnaît-il.
Malgré ce coup d’arrêt, un vrai coup de massue pour les hommes de Belmadi, la sélection se disait en mesure de se relever. Et rapidement. «C’est à l’intérieur des cerveaux. Dans le vestiaire, je n’ai jamais parlé de ce record, de ce classement où d’autres équipes africaines ne figurent pas malgré leur envergure. Je leur parlais de travail, de continuité. Ils ont un cerveau et un cœur. Ça a pesé aussi», estime Belmadi qui savait, au fond, que le match face à la Côte d’Ivoire était celui de trop dans cette CAN. «On est une équipe qui, mathématiquement, est en difficulté. Battre la Côte d’Ivoire n’est pas un exploit, c’est une grosse performance. On prépare le match comme on peut. On touche le poteau mais on encaisse un but contre le cours du jeu. Le deuxième but face à la Côte d’Ivoire nous fait très mal. À la mi-temps, je tente le tout pour le tout. En face, ce n’est pas une petite équipe. Ce match et celui du Bénin sont nos deux plus mauvais matchs sous mon mandat», avoue encore un Belmadi aussi malheureux que ses joueurs d’avoir failli en si bon chemin.
Dans son analyse, le sélectionneur national se rappellera de l’effet négatif de la Coupe arabe remportée par Bougherra et son équipe B. «Deux compétitions qui s’enchaînent, ce n’est jamais facile à gérer. Émotionnellement, les joueurs qui y ont participé étaient vidés. Ce n’est pas juste l’aspect physique. Il faut aussi qu’ils se remotivent pour avoir encore faim. Il faut une grosse force mentale. Si tu n’as pas ça, c’est problématique. Mais s’ils ne la jouaient pas, ils avaient un manque de temps de jeu. La Coupe arabe, il y a eu un gros engouement. Je ne pouvais plus dire à Bougherra «ne fais pas jouer Belaïli contre le Maroc». Je le savais, j’en avais déjà parlé avec le staff, je ne l’avais pas dit à Madjid», fait savoir Belmadi qui ne pense pas que les joueurs qui avaient disputé cette compétition aient pris la grosse tête. «Il n’y avait pas un manque d’humilité. C’était une forme d’autosatisfaction, un peu trop de certitude», admet celui qui reste perplexe face à l’inefficacité de sa ligne d’attaque. «D’un point de vue offensif, on a battu tous les records. On arrive à la CAN, on n’arrive plus à mettre de buts. Même les exercices à l’entraînement étaient déjà perceptibles», révèle l’entraîneur algérien qui sort de cette CAN avec un «goût amer». «Les joueurs ont un sentiment d’humiliation. Il faut faire fort pour ne pas aller en 8es de finale. Ça reste en moi. Al-Hamdoulillah, on va très vite se replonger sur l’objectif principal. Chaque jour on y pense, ils y pensent.»

«Labdi a fait son devoir, j’aime le professionnalisme de Zefizef»
Mais de cette élimination, le public algérien n’a gardé que le départ impromptu des professionnels qui évoluent en Europe dans leur club, quelques heures après le match face aux Eléphants. Un épisode que Belmadi a relativisé. «Le laisser-aller, il y en aura jamais tant que je suis là. Dès que je termine une compétition, dès que le match est fini, le retour en club, j’estime que ce n’est plus mon travail», précise l’entraîneur des Verts qui reconnaît que les joueurs en question «savaient qu’il y avait un avion qui rentrait à Paris.
Le plus important est de ne pas se tirer les uns sur les autres. Concernant Amine Labdi, on a fait des bonnes et de moins bonnes choses. On commet tous des erreurs, moi le premier», affirme Belmadi qui reconnaît que ce n’est pas lui qui a demandé le départ d’un collaborateur qui a fait du bon boulot. Mieux, Belmadi trouve que le nouveau manager de la sélection peut servir grandement le travail qu’il mène au sein de la sélection. «Quand le président me dit que Labdi a été limogé, on a décidé de faire appel à M. Zefizef. J’ai pu ressentir chez lui un gros professionnalisme et de l’expérience», se félicite Belmadi qui se projette désormais sur le match contre le Cameroun, le mois prochain. «Aujourd’hui, je n’ai pas de temps à perdre pour parler d’autre chose que de l’EN. On peut parler du football national à l’avenir. Mais là, pour moi, ce sont les deux matchs les plus importants de ma carrière, entraîneur et joueurs confondus», tient-il à confier. Et d’expliquer que le challenge est tel que personne n’a droit de rater l’objectif Qatar-2022. «Je sais que pour les joueurs, pour beaucoup d’entre eux, c’est la dernière possibilité de jouer une Coupe du monde. C’est la compétition par excellence. C’est ce qui m’anime depuis début septembre. Je vois une différence d’implication d’un point de vue mental. C’est ce qui m’intéresse le plus. On sait que c’est important pour notre peuple», dira succinctement Belmadi. Un peuple à qui il doit cette reconnaissance et ce soutien infaillible. «Après ce qui s’est passé lors de la CAN, notre peuple n’a pas été amnésique, il a été reconnaissant malgré la déception. Cette génération a ramené des titres. Le peuple ne l’a pas oublié. C’est pourquoi, on veut rendre notre peuple heureux. Une qualification au mois de mars nous permettra de nous préparer dans l’euphorie», se flatte l’ancien milieu offensif du Celta Vigo qui tient à réaliser son rêve d’enfance. «J’ai voulu faire ce métier pour jouer une Coupe du monde. C’est la dernière fois qu’on a une Coupe du monde dans cette configuration», aime-t-il à reconnaître. Mais avant, Belmadi et ses hommes doivent passer l’écueil du Cameroun.

«J’ai envie de jouer sur une belle pelouse»
Le lien ainsi (et enfin) fait, Belmadi entre de plain-pied dans le double rendez-vous de mars prochain contre les Lions Indomptables. Un duel spécial, épique, pour quelqu’un qui aime les défis. «Il va falloir sortir quelque chose d’exceptionnel. Je suis de nature optimiste et ambitieux. On va devoir faire un très très gros match. C’est pour une Coupe du monde et ça ne peut pas être un match simple», avertit celui qui ne cesse de répéter que le meilleur endroit où les footballeurs doivent s’exprimer est sur une pelouse de bonne qualité.
«J’ai envie de jouer sur une belle pelouse, ils (les Camerounais, ndlr) ont les joueurs pour. On est traumatisés par la pelouse de Japoma, elle était catastrophique. On veut juste jouer un match de foot», insiste Belmadi, très satisfait du travail accompli depuis le dernier Algérie-Burkina Faso, en novembre 2021, au niveau du stade de Blida. «Tchaker ? Je suis allé le voir hier. Il est nickel. Félicitations à ceux qui bossent dessus», a-t-il assuré.
Interrogé sur les raisons qui auraient incité la fédération camerounaise à domicilier le match aller à Douala et son stade maudit pour les Verts, Belmadi répondra : «Habituellement, ils jouent à Yaoundé. Exceptionnellement, ils nous font jouer à Japoma. On est certes traumatisés par la pelouse mais pas le stade, ni la ville. On ne se déplace pas pour faire du tourisme.» Quant à savoir si Belmadi apportera du sang neuf à son effectif pour affronter le médaillé de bronze de la CAN-2021, la réponse du sélectionneur est on ne peut plus simple. «Cette grande équipe (d’Algérie, ndlr) a continué à travailler après la CAN-2019. La constance a toujours été là. La double confrontation contre le Burkina Faso n’était pas facile. Ce n’est pas avec les mêmes ingrédients et juste avec de l’envie qu’on ira en Coupe du monde. Le Cameroun a aussi envie d’aller au Qatar», tient à faire savoir un Belmadi qui pense que «la seule manière qui me permet de vivre normalement, c’est qu’on a tout de suite rectifié notre CAN. Notre travail a commencé au lendemain de notre élimination».
Que pense-t-il du Cameroun, un adversaire que l’Algérie a eu du mal à battre par le passé en compétitions officielles ? Belmadi, qui s’en tient aux statistiques qui, à son avis, «sont révélatrices», note toutefois que «nous aussi, on a fait de grandes choses lorsqu’on n’était pas toujours favoris et on a remporté la CAN loin du pays. C’est pourquoi, je dis qu’il est temps de renverser cette tendance sur ce match-là».
Une confrontation où il sera probablement privé de nombre d’éléments actuellement blessés. Admettant qu’il ne peut rien faire pour les blessés, Belmadi espère leur retour rapide sur les terrains pour pouvoir venir aider la sélection. «Bedrane a repris les entraînements, Benlamri rejoue. Il est certain qu’on va travailler avec les joueurs qui sont en notre possession», fait-il remarquer. Avant d’évoquer le cas de Baghdad Bounedjah qui traverse une période difficile. «C’est un joueur qui marquait beaucoup de buts. Aujourd’hui, il est dans le dur. On fait le nécessaire. On a des attentes aussi, on a besoin de buts. Il va falloir trouver des solutions, on va faire en sorte de les trouver», résume Belmadi qui ne pense pas du tout rappeler le Niçois Andy Delort.
«Delort ? Qu’est-ce qu’il a déclaré ? Ce n’est pas Rothen le sélectionneur de l’EN. J’ai entendu ce qui a été dit. Pour moi, c’était clos, vous en parlez. Que ça soit clair, il y a des gens qui sont à la recherche de buzz. Je n’ai rien de personnel avec Andy Delort. C’est quelqu’un que j’apprécie. Ceux qui disent que c’est personnel ne sont pas honnêtes. L’EN d’Algérie ne m’appartient pas, j’en suis garant pour l’instant. Il nous a dit qu’il voulait se concentrer pendant un an sur son club. Rester sur le banc de touche avec son club ne le dérange pas pourtant. Soyez corrects, ne profitez pas parce qu’on a un genou à terre. C’est grave de donner autant d’attention. Il a pris une décision, on en a pris acte, on avance. Ça aurait été la même chose si c’était Riyad Mahrez», tranche-t-il définitivement.

«Delort ? On avance sans lui»
Calme depuis le début de la conférence, Belmadi avoue avoir perdu le fil à l’énoncé du cas Delort. Un dossier clos pour le sélectionneur qui pense que certains veulent faire le buzz en évoquant pareils dossiers. «Ils ne parlent pas de lui. Ils mettent le feu comme ils peuvent. Je sais que ce n’est pas mon EN. On a des martyrs dans le football. On a utilisé le football pour une cause d’une révolution. On a hérité de cela. Allez leur dire ‘’est-ce que vous adhérez à mettre en pause l’EN pendant un an ?’’ Je défends les valeurs de mon pays. Je ne me reconnais pas dans ce discours. On peut commettre des erreurs, mais pas dans ce domaine-là. J’ai un devoir d’honnêteté. J’ai des conversations avec tous mes joueurs. Quand il s’agit de l’ordre public, je suis obligé de dire ce qu’il y a. Ils savent tous qu’ils auraient pu être d’un apport pour l’EN. Ils ont tous été contactés. Ils ont des familles, qui n’ont rien fait. Aouar par exemple savait tout. Il y en a plein dans ce même cas. Les bons joueurs, je les veux», relève l’ancien capitaine des Verts qui ne comprend pas non plus que les Algériens aiment fournir des détails précis sur la préparation de leur sélection alors que l’adversaire reste muet. «Pour le stage, on est à un mois de la compétition. Il y a souvent des choses erronées qui sont dites. Il faut une forme de discrétion. Je n’ai pas le plan d’organisation du Cameroun moi. On est tous concernés par cet objectif», rappelle-t-il.
A-t-il déjà suffisamment d’informations sur les Lions Indomptables ? Belmadi pense que «oui». «Pas besoin d’être dans les stades. Il y a des logiciels avec lesquels on voit peut-être mieux que dans les stades. On a vu leurs 13 derniers matchs», dit-il en étant conscient que l’enjeu est très important pour les deux pays. «Ce sont les matchs les plus importants en tant que sélectionneur parce que c’est la Coupe du monde. On mérite d’y être dans un pays arabe et musulman. Un simple policier m’a analysé l’équipe du Cameroun. On a le football dans le sang», suppose un Belmadi qui s’attend à ce que le verdict «tombe» au stade Mustapha-Tchaker, au soir du 29 mars prochain. «On sait que nos supporters nous attendent à Blida. Il faut que notre stade soit la Bombonera. On joue le match retour dans notre pays, la qualification ne peut pas nous échapper. On veut la fêter avec notre peuple», conclut-il.
M. B.

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