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A cinq semaines du tournoi africain du Cameroun, les clubs européens sortent «l’artillerie» Klopp remet en cause l’importance de la CAN

L’élite africaine qui évolue dans des clubs européens est à nouveau «harcelée» quelque cinq semaines avant le début du rendez-vous de la CAN du Cameroun. À partir du 9 janvier, l’Afrique du football se réunira au Cameroun où sera jouée la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations en présence de 24 équipes dont l’Algérie, champion sortant.
Une compétition qui a du plomb dans les ailes, faut-il le signaler. Non seulement le pays organisateur, qui s’est vu retirer l’organisation de l’édition de 2019 attribuée exceptionnellement à l’Égypte, en raison de nombreux retards constatés dans les infrastructures de base des principales villes retenues pour abriter les rencontres de cette manifestation footballistique, en l’occurrence Douala, Yaoundé, Garoua, Bafoussam et Limbe. L’épreuve de la pandémie du Covid-19 a lourdement pesé sur les finances du pays de Paul Biya qui a dû «détourner» des projets vitaux sur le plan social pour renforcer les capacités des projets dédiés à la CAN-2021 qui sera jouée début 2022.
Dans un mois donc, le monde sera branché sur le Cameroun pour voir à l’œuvre les prouesses des stars africaines, et elles seront très nombreuses durant cette fête du football africain, si bien sûr les clubs européens, principaux employeurs de ses pépites, daignent accorder leurs violons en libérant allégrement leurs joueurs pendant ce long mois que durera la compétition africaine.
Environ cinq semaines, sans compter les dix jours précédant le début du tournoi pour permettre la tenue des derniers réglages des différentes sélections engagées, durant lesquelles les cadors du football européen se priveront de leurs stars africaines. Un fait qui dérange au plus haut lieu à telle enseigne qu’outre les clubs européens, et l’instance qui les chapeautent, l’UEFA, la Fifa s’est mise de la partie pour proposer aux Africains de changer de modèle et copier celui de la zone européenne qui dispute un tournoi continental chaque 4 ans. L’instance d’Infantino a, à l’instar des autres intervenants dans le sillage du football international, invoqué l’intérêt financier grandissant si la CAF venait à tenir ses phases finales tous les quatre ans au lieu de deux ans. Mais depuis le Camerounais Issa Hayatou, la Confédération africaine a tenu bon en dépit des pressions de plus en plus accrues des clubs et d’autres instances internationales du football ou même des sponsors.
Si le «débat» est évité publiquement entre les structures sportives dirigeantes, les clubs à travers les déclarations de leurs entraîneurs en particulier ne lâchent pas du lest. Aucune concession n’est envisagée par ces derniers pour défendre le bien-fondé de leurs «revendications», celle de bénéficier des services de leurs Africains durant cette phase cruciale des différents challenges domestiques. Et  comme depuis quelques années, c’est toujours les mêmes entraîneurs qui vocifèrent à l’exemple de l’Allemand Jürgen Klopp, le coach des Reds de Liverpool. Mardi, à la veille du match de son équipe en C1 face au FC Porto, l’ancien driver du Borussia Dortmund osera une phrase qui ne manquera pas de susciter l’ire des Africains, responsables, joueurs et fans. Et pour cause, pour Klopp son club doit se soumettre pour libérer quelques-uns de ses meilleurs éléments aux origines africaines pour aller disputer un petit Championnat.«En janvier prochain, il y aura un petit Championnat en Afrique. Nous serons obligés de nous battre sur plusieurs fronts avec les joueurs dont nous disposons», a-t-il déclaré durant sa conférence de presse. Des propos offensants qui seront certainement suivis par d’autres interventions semblables, voire plus réductrices d’un tournoi continental qui voit son audience grimper de manière exponentielle malgré la crise économique mondiale. À ce titre, la prime accordée aux vainqueurs des deux dernières éditions (Gabon et Égypte), en l’occurrence le Cameroun et l’Algérie était de 4 millions de dollars contre 1,5 million octroyés aux Ivoiriens qui avaient remporté la CAN-2015 soit une hausse de 166%. Pour l’édition du Cameroun, le nouveau président de la CAF Patrice Motsepe a, en marge le tirage au sort de cette compétition, promis une prime spéciale dédiée aux joueurs qui viendront disputer ce tournoi. Et qui, surtout, brilleront à l’occasion rehaussée par des vedettes africaines comme Mahrez, Mané, Salah et autre Aubameyang. Une récompense qui n’a, certes, rien à voir avec ce que touchent ces footballeurs avec leurs clubs européens mais qui aura son impact direct sur la décision de ces footballeurs hors normes de faire le déplacement au Cameroun. N’en déplaise à Klopp et ses semblables.
M. B.

 

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