Il ne se passe pas un jour sans que l’actualité du football soit ébranlée par un «événement». Lundi soir, c’est de la dissolution de la LFP que dirige Abdelkrim Medaouar qu’il s’est agi. Une «information» publiée sur les réseaux sociaux et que la FAF, soupçonnée de vouloir dégommer le boss de la Ligue de football professionnel, a démentie illico-presto sur son site électronique. Dans le texte fédéral, le démenti «formel» est apporté à une «information » (sic) relayée «malheureusement» (c’est le qualificatif employé dans le communiqué) par un journaliste de la presse publique (comme si ces derniers sont exempts de reproches) qui annonce la fin de mission de Medaouar et de son bureau exécutif et son remplacement par un comité transitoire qui se chargera de gérer la future Ligue1 à 18 clubs et la Ligue 2 composée de deux groupes de 16 clubs amateurs.
«L’entente cordiale et l’étroite collaboration qu’entretiennent la FAF et la LFP, à travers notamment les deux présidents M.M. Kheireddine Zetchi et Abdelkrim Medaouar, dérange les esprits malveillants qui cherchent le moindre prétexte pour torpiller cette entente et surtout la stabilité qui règne entre deux structures travaillant pour le même intérêt, celui du football national. Le président de la FAF et les membres du bureau fédéral apportent tout leur appui au président Medaouar et l’assurent de leur entière confiance», lit-on dans le communiqué de la fédération. Cette dernière a tenu à marquer son «admiration» vis-à-vis du président de la LFP dans le P-V de la réunion de son bureau fédéral tenue dimanche passé en soulignant son « intervention éclairée » durant ladite réunion.
Les contentieux clubs-Fifa pris en charge par la FAF
Dans le même procès-verbal de la réunion du BF/FAF, le président de la FAF a «rappelé à tous les membres la nécessité de rationaliser et d’optimiser les dépenses de la fédération».
M. Zetchi a annoncé qu’il a «décidé de faire don de sa quote-part de 10% des frais annuels alloués par la CAF à la FAF, soit 20 000 dollars à la trésorerie de cette dernière, dont 50% seront consacrés à des aides dans le cadre de l’opération de solidarité Covid-19». D’autre part, le BF a pris la décision d’assainir les «situations contentieuses» des clubs algériens vis-à-vis de la Fifa. Lesdits clubs, sanctionnés par les juridictions disciplinaires de l’instance internationale, doivent s’engager à rembourser cet argent considéré par la FAF comme «avance» sur leurs indemnités de participation en Coupes africaines et/ou de leur quote-part des droits TV. Et pour éviter la reproduction de pareilles affaires, le BF a décidé d’interdire, à travers la CNRL (Chambre nationale de résolution des litiges) tout recrutement de joueurs étrangers par tout club n’ayant pas encore assaini sa situation contentieuse. En aucun cas, la FAF n’a mentionné la possibilité de «ventiler» les aides d’urgence de la Fifa et de la CAF qui s’élèvent à respectivement 500 000 euros et 200 000 dollars sur les clubs algériens. Selon nos sources, la FAF a sollicité à ce propos l’avis du MJS et du ministère des Finances afin d’avoir l’autorisation de reverser ces sommes proportionnellement sur les clubs.
Dans le P-V de réunion de la fédération, hier, la FAF a établi la situation des dettes des clubs des Ligues 1 et 2. Celle-ci (la situation, ndlr) demeure inchangée selon un rapport dressé par Mlle Louiza Madani, experte à la CNRL/FAF qui se base sur des chiffres établis depuis le début de la pandémie de Covid-19, soit plus de 217 MDA pour les clubs de L1 et plus de 523 MDA pour les clubs de L2.
La FAF a précisé, en ce sens, qu’elle «examinera la possibilité de proroger la date de remboursement des dettes antérieures des clubs dont l’échéance était arrêtée au 1er juin 2020, et ce, compte tenu de la situation économique de ces derniers».
M. B.
