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Rubrique Sports

CAN-2021 (qualifications, groupe H, 1re journée) : Algérie 5 - Zambie 0 La griffe du champion !

Les champions d’Afrique poursuivent leur «récolte» et à «déblayer» des terres qui leur étaient jadis difficiles à cultiver. L’état d’esprit, depuis l’arrivée de Belmadi, n’est certainement pas étranger à cette ascension que les Algériens ne veulent pas voir s’arrêter en si bon chemin.
En 2017, par deux fois, les Chipolopolos ont mis à mal les ambitions d’Alcaraz, de ses employeurs de la FAF, des joueurs de l’EN et des Algériens à remonter la pente cassée un soir d’octobre 2016 à Blida lorsque les Lions Indomptables sont venus mettre le doute dans les esprits des Verts qui lançaient (mal) leur campagne pour le Mondial de Russie. Rajevac n’y a pas survécu et ses troupes, déchirées par une ambiance malsaine dans le vestiaire, allaient dans une crise qui fera saigner les cœurs des fans algériens deux années durant. En septembre 2017, soit moins d’un an après le coup de Jarnac de Moukandjou et Cie, les Zambiens allaient eux aussi déjouer une équipe algérienne qui ne leur réussissait que très rarement par le passé. Après le 3-1 de Lusaka, la Zambie remettait ça à Constantine grâce à un but de Patson Daka (0-1). Lucas Alcaraz ne survivra pas non plus à cette déculottée et les Verts s’enfonçaient dangereusement dans un profond coma. La FAF est allée sortir Madjer de son «confort» pour lui confier une sélection décontenancée par les querelles. Une année blanche, une année de perdue : l’Algérie que Gourcuff a laissé perchée à la 32e place mondiale dégringolait au classement Fifa pour se retrouver en octobre 2018 en 67e position. La Zambie qui nous a envoyés au coma occupait, elle, la 77e place après avoir été un an plus tôt 94e. Une marge réduite surtout sur le dos des Algériens, les Champions d’Afrique de Hervé Renard en 2012 ayant été absents durant la CAN-2017 au Gabon puis celle de 2019 en Egypte. C’est dire que l’Algérie avait atteint un point de non-retour. Et c’est pourquoi, le succès de ce jeudi 14 novembre devant ces mêmes Zambiens ne peut être que celui d’une sélection qui, quelque 120 jours après son sacre africain, qui a franchi une autre étape dans son existence. Un ensemble mature, forgé à la rude réalité du football continental. Et appelé à conquérir d’autres échelles de la concurrence footballistique.
L’Afrique vraiment à leurs pieds !
Les maîtres actuels du football continental n’ont plus, désormais, le moindre doute : la consécration en Egypte, lors de la CAN-2019, n’est pas le fait du hasard. Encore moins un cadeau des Pharaons trop peu enclins à laisser leurs «ennemis» triompher dans leur royaume. Belmadi et son commando a, une fois n’est pas coutume, apporté une nouvelle preuve que l’œuvre de juillet dernier était l’apanage d’un groupe soudé, qui avait l’envie de tout emporter sur son passage. Après le Sénégal, leader du classement africain actuellement, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, et tous les seconds couteaux en Afrique (Bénin, Guinée, Tanzanie, Kenya etc.), la Colombie, dixième nation sur le tableau de la Fifa, a appris à ses dépens que l’Algérie n’est sûrement pas un sparring-partner qui accepte, et subit surtout, les coups mais bel et bien cet adversaire respectable qui a les moyens de frapper là où ça fait mal. Et parce que la Zambie a fait mal aux Algériens, Belmadi a trouvé les bons mots pour motiver ses joueurs à administrer aux joueurs d’Aggrey Chiyangi une leçon de football où le réalisme n’est pas un vain mot. Une belle revanche surtout prise sur un vis-à-vis qui a fait des dégâts ces derniers mois comme à Marrakech, en juin dernier, face au Maroc qui pensait aller en Egypte dans la peau du challenger avant que les Zambiens ne «foutent» le doute dans les rangs de la sélection de leur ex-sorcier blanc, Hervé Renard. Une défaite qui a foncièrement changé l’attitude des Lions de l’Atlas, «chatouillés» par des équipes venues sur les bords du Nil pour apprendre. Juste apprendre que l’Algérie ne se laisse plus embobiner par le seul passé de ses adversaires, grands et petits, contrairement aux Marocains qui s’étaient vus probablement trop beaux devant la Namibie ou le Bénin.
Baroud d’honneur à Blida
La difficulté de se mesurer à un adversaire qui a bigrement participé au déclin des Verts sur la scène continentale n’était l’équation fondamentale à laquelle Belmadi devait apporter des réponses. Bien plus qu’une bataille sur le terrain, ce match officiel contre la Zambie, inaugural dans les qualifications pour Cameroun-2021, était d’abord lancé sur le plan de la communication. Au moment où Belmadi «informait» Chiyangi que la double confrontation de 2017 a fait mal aux Algériens qui devaient faire attention pour ne pas subir l’affront, le coach zambien, mais aussi ses joueurs, s’amusaient à nous rappeler que «l’Algérie est l’incontesté champion» qu’il faudrait surprendre coûte que coûte. Pour autant, Belmadi, qui récupérait l’ensemble de ses atouts, a préféré renouveler ses copies fructueuses depuis treize mois, et depuis la CAN égyptienne en particulier. Si l’on ne change pas une équipe qui gagne, et qui apprend à séduire au fil du temps, le sélectionneur national a mis en forme une nouvelle stratégie de jeu. Comme pour nous dire que l’on peut faire d’autres recettes aussi abouties et délicieuses avec les mêmes ingrédients. Tactiquement, le bloc algérien était plus avancé que d’habitude. Psychologiquement patients, techniquement à point, l’EN a résisté à la tentation de se livrer aveuglement. Jusqu’à pousser l’adversaire à s’enrhumer, s’endormir même, sur deux balles arrêtées. Un corner de Belaïli ajusté tête et épaule par Bensebaïni dans les buts zambiens puis une percée de l’enfant d’El-Bahia qui provoquera l’interdit, penalty botté par Bounedjah, l’autre enfant d’Oran. A 2-0, le match n’était plus le même, les Chipolopolos allaient se découvrir et ouvrir des brèches que Belaïli, d’une frappe décroisée en pleine équerre, puis le revenant Soudani et encore Bounedjah, traduiront par des buts aussi beaux les uns des autres. 5-0, score fleuve s’il en est, il faut remonter à mars 2016 à Blida pour assister à un tel festival offensif des Verts durant un match officiel. Le soir du 25 mars de cette année, un «déluge» s’est abattu sur les Antilopes d’Ethiopie des mains de Gourcuff et ses troupes (7-1). Depuis, Gourcuff a quitté l’EN, a laissé des «orphelins» que Belmadi a sauvé de l’errance 30 mois plus tard.

Départ hier à Gaborone
La délégation algérienne a quitté Alger, hier matin (10h), à destination de Gaborone, par avion spécial affrété par la compagnie nationale Air Algérie. Elle devait atteindre la capitale du Botswana vers 16h locales (15h à Alger).

Deux émissaires sur place
La FAF a dépêché deux émissaires à Gaborone pour préparer la rencontre Botswana-Algérie comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la CAN-2021. Les deux représentants de la FAF sont Belyacine Brahim (coordinateur de l’équipe nationale) et Ouznali Youcef (directeur du Centre technique de Sidi-Moussa et docteur vétérinaire de l’équipe nationale). Les deux émissaires devaient s’occuper des préparatifs pour accueillir la sélection nationale, que ce soit au niveau de l’hébergement ou du stade, théâtre du match de lundi.

Il fait chaud au Botswana
Le climat à Gaborone connaît des températures élevées à cette période de la saison. Contrairement à Alger où il fait froid, les Algériens devaient trouver un climat chaud. Hier, il était prévu 33 degrés maximum. Lundi, jour du match, il est attendu une température estimée à 36 degrés maximum.
M. B.

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