Le prochain bureau fédéral de la Fédération algérienne de football se tiendra le 31 mars probablement par visioconférence, ou audioconférence pour certains membres du board de la FAF. Un thème, le lancement de la nouvelle pyramide des compétitions nationales en l’occurrence, aura sa part de temps imparti aux débats.
Dilemme. C’est en gros l’impression que donnent les dirigeants du sport au niveau planétaire au lendemain de la propagation de la pandémie du coronavirus. Plus que jamais, le calendrier international est sérieusement entamé, ébranlé par un effet domino qui risque de mettre entre parenthèses nombre d’événements sportifs majeurs durant cette seconde moitié de l’année, en 2021 et probablement par la suite. L’Euro-2020 et la Copa America de football se joueront en 2021, en parallèle avec les JO de Tokyo reportés sine die par le CIO sur demande du pays organisateur, le Japon. Ce sont les deux principales décisions annoncées depuis la déclaration du coronavirus qui avait entraîné l’annulation et le report de dizaines de manifestations sportives à l’échelle locale, régionale et internationale. Aucun continent n’est épargné et aucune discipline n’a échappé aux mesures restrictives. On sait déjà que la Diamant League, qui rapporte un trésor à l’IAAF, sera impactée par la crise sanitaire et que des GP de Formule 1 vont subir le même sort, après que les principaux événements du circuit ATP et WTA de Tennis, la NBA, des TQO, des tours de cyclisme etc. ont donné quartier libre à leurs compétiteurs et vedettes mondiales. Et rien n’indique que l’on reverra de sitôt ses grands champions et stars fouler les pelouses, pistes, routes et autres sites sportifs. Le «confinement» peut durer jusqu’au dernier trimestre de cette année 2020. Et la «mécanique» de reprise fait réfléchir, outre les masses de fans, les décideurs et magnats du sport.
En Algérie, le sport n’est pas cette exception malgré quelques hésitations coupables qui peuvent encore nous offrir de mauvaises surprises. Le huis clos décidé pour le football, seule discipline qui continue de drainer les foules, n’a heureusement duré qu’une petite semaine grâce notamment à la clairvoyance du MJS. La LFP d’Abdelkrim Medaouar ayant préféré se projeter sur le calendrier du mois d’avril en pensant que la date du 5 avril allait connaître la fin de l’apocalypse virale. Mercredi prochain, à l’occasion du BF/FAF Medaouar et ses pairs des ligues de football vont se dire les quatre vérités. Grâce à la technologie (visio ou audio-conférence), ils débattront de nombre de sujets relatifs à la situation nouvelle provoquée par la crise sanitaire mondiale. Ils s’apercevront certainement que le calendrier national, régional et international est congestionné. Et que rien ne peut être décidé faute de «visibilité». C’est le constat fait, en tout cas, par M. Ali Malek, président de la Ligue inter-régions. «A l’heure où je vous parle, nous ne savons pas de quoi sera fait demain. Pas seulement en rapport avec le football mais concernant tous les aspects de notre quotidien. J’espère que Dieu épargnera nos concitoyens et tout le monde de ce fléau destructeur», affirme-t-il d’emblée.
Ali Malek laisse «le temps au temps»
Celui qui est pressenti pour diriger ce que sera la prochaine Ligue de football amateur (LFA) ne sait pas mais envisage toutes les éventualités. «Nous sommes devant une situation exceptionnelle et nous nous devons d’apporter des réponses de même acabit, c’est-à-dire des mesures exceptionnelles. Nous attendrons la fin de cette crise sanitaire qui impacte beaucoup de secteurs puis nous aviserons en temps opportun», concède M. Malek qui dit aussi que «jusqu’alors, nous n’avons discuté d’aucune formule en mesure de colmater le temps perdu». «Je sais que j’ai un championnat (DNA) avec ses six groupes qui doivent désigner les équipes sacrées, celles qui accéderont et les autres équipes qui vont rétrograder. Il nous reste quatre journées. Nous avons globalement une idée sur les trois premières équipes qui vont accéder, les six étapes en souffrance devront déterminer les trois autres lauréats et les clubs qui descendront. Le reste n’est que spéculations émises par des personnes qui défendent leurs intérêts», explique le président de la LIRF. Quand on lui demandera si le lancement de la nouvelle pyramide des compétitions (L1 avec 18 clubs, L2 «amateurs» à 2 groupes de 16 puis une DNA à 6 groupes de 16) pourrait faire l’objet d’un report pour la saison 2021-2022, M. Malek nous rappellera d’abord qu’il faudrait attendre l’issue de la crise pour avoir «une meilleure visibilité».
A-t-il discuté de cette probabilité avec des présidents de ligues et ceux des clubs ? Le patron de la LIRF a botté en touche affirmant qu’il n’y en a pas cas et il n’a pas été sollicité pour se prononcer par ses dirigeants. «Nous avons un bureau fédéral la semaine prochaine et une assemblée générale en juin. Je pense que ce sont les meilleurs endroits où l’on peut et l’on doit discuter de l’avenir de notre football, à travers différentes questions abordées ou qui vont se présenter à nous. Moi, je dis simplement et sereinement :
laissons le temps au temps», conclut-il.
La formule pourrait satisfaire tout le monde
Play-off et play-down, la solution magique !
S’il ya des incertitudes concernant la date de reprise des différents championnats, aussi bien en Algérie qu’à travers le monde, une formule magique semble déjà faire l’unanimité au sein des clubs et ligues de football. Il s’agit de l’option play-off et play-down que nombre de disciplines des sports collectifs mettent en pratique pour déterminer qui sera champion et qui va rétrograder. Une formule accélérée qui non seulement donnera lieu à des « combats » de bon niveau mais devrait constituer une issue équitable entre les concurrents. Le seul problème réside dans le choix du challenge concernant les équipes qui ont le même solde général lorsque le championnat a été contraint à s’arrêter. Les membres du bureau fédéral pourraient creuser cette formule afin de limiter au maximum la casse.
M. B.
