Fouad Allag est ce type de «sentinelle» indispensable à toute formation. Milieu récupérateur chargé de colmater les brèches, il est en train de faire le bonheur du RCR, un prétendant sérieux à l’accession en Ligue 1. Lors de la dernière journée, il a même inscrit le but de la victoire (sur penalty) devant l’actuel dauphin, le WAT. Coup de projecteur sur un précieux joueur.
Le Soir d’Algérie : Le RCR est cinquième mais avec le même nombre de points que le troisième, l’ASO. A sept journées de la fin, vous visez l’accession ?
Fouad Allag : Bien sûr, on est troisième ex æquo avec l’ASO, le MCEE et l’USB. L’accession, c’est très difficile parce qu’il faut de l’argent et de l’expérience.
Et vous y croyez à fond à l’accession ?
Oui, parce que nous avons un calendrier plutôt favorable.
Il est vrai que lors de la prochaine journée, vous vous déplacez chez l’ASMO qui se bat pour éviter la relégation dans un autre derby puis vous recevrez l’USM Annaba qui vient de battre l’ESS en coupe...
L’USM Annaba est hors course pour l’accession. Je pense que pour la course à l’accession, il ne reste plus que Magra, le WAT, la MCEE, l’ASO l’USB et nous.
Le RCR a l’avantage d’avoir des joueurs expérimentés comme vous, Derrag, Moundji, Mendil et bien d’autres ainsi qu’un entraîneur aguerri comme Latrèche.
Oui, mais le dernier match nul chez nous face au NC Magra nous a perturbés et quelque peu handicapés.
Pourtant, un nul face au leader, ce n’était pas un si mauvais résultat ?
D’accord, mais on avait le match en main pendant 90 minutes. Certes, le championnat n’est pas terminé, mais si nous avions battu Magra, aujourd’hui on serait seul dauphin avec 39 points au compteur. Franchement, on a eu bien des regrets.
Et comment s’annonce ce déplacement à Oran pour affronter une ASMO qui revient bien ?
C’est un déplacement difficile car l’ASMO est en danger et a besoin de points. Elle fera tout pour gagner à domicile et nous, on doit rester accrochés au wagon de l’accession. Ce sera un derby de l’ouest très disputé.
Au RCR, vous êtes deux anciens du NAHD, en l’occurrence Moundji et vous-même. Vous suivez toujours les résultats de votre ancien club formateur et de votre «houma» ?
Bien sûr, je suis toujours les résultats du NAHD. Les Husseindéens sont sur une bonne dynamique. Il faut dire que c’est un club où il y a de la stabilité au niveau de l’équipe dirigeante ainsi qu’au niveau de l’effectif vu que cela fait presque trois ans que les joueurs évoluent ensemble. En outre, il y a moins de problèmes financiers et cela engendre une certaine sérénité importante pour obtenir de bons résultats.
A 34 ans, vous envisagez un retour au NAHD comme manager ou membre du staff technique ?
Pour l’instant, je suis concentré sur le maillot du RC Relizane que je dois défendre. Ensuite, attendez que j’aille jusqu’au bout de ma carrière de joueur et après on verra.
Vous pensez jouer encore jusqu’à quel âge ?
D’abord, j’ai encore une année de contrat avec le RCR. A chaque saison suffit sa peine. Pour le moment, j’arrive à disputer toutes les rencontres sans problème. Si à la fin du championnat je sens que je peux encore donner, je continuerai. Tout dépend de mon rendement sur le terrain.
Sur le terrain, vous occupez un poste de milieu défensif axial qui demande beaucoup d’énergie et vous semblez bien tenir. Quel est le secret ?
Le secret, c’est le sérieux et la rigueur. Je m’entraîne sérieusement et à la fin des séances, je songe à récupérer. Parfois, je m’impose des séances supplémentaires de musculation. Dans ce football professionnel très exigeant, il faut savoir suivre une hygiène de vie stricte si on veut perdurer à un bon niveau.
Propos recueillis par Hassan Boukacem
