Un but de Fouzi Yaya a mis fin à trois semaines de polémique stérile. L’USM Alger, leader avec six points d’avance désormais, se rapproche du titre symbolique de champion d’automne.
Retour au calme dans les fiefs de l’USMA et de la JSK. Tenues en haleine par une grosse polémique entretenue par les deux premiers responsables des clubs, les deux galeries ont finalement «dégusté» le 91e Classico sans vraiment se délecter. Sur le terrain, les 22 acteurs avaient durant la majeure partie du match tenté de développer un jeu séduisant, les poulains de Dumas notamment, leur volonté a buté sur les systèmes verrouillés mis en place par les deux techniciens français. Si bien que les opportunités d’approcher Zemmamouche et Salhi étaient rares, insignifiantes jusqu’à cette fatidique 48’ quand Yaya, le milieu offensif des Rouge et Noir réussira au prix d’une frappe décroisée à tromper la vigilance du portier kabyle. Le natif de Timezrit inscrivait à l’occasion son second but de la saison (en six titularisations) et le 217e but des confrontations entre l’USMA et la JSK offrant la 29e victoire des gars de Soustara face aux footballeurs de la cité des Genêts. Une égalité parfaite, en définitive, dans la mesure où les Canaris comptabilisaient une victoire de plus (toutes compétitions confondues) en 90 empoignades contre les Algérois (il y avait aussi 33 nuls). Cerise sur le gâteau, les capés de Thierry Froger ont pris option dans la course au sacre symbolique de champion d’automne. Avec six longueurs d’avance, et encore trois matchs à jouer (l’ESS et le CSC à Bologhine et un déplacement ce lundi à Oran) les camarades de Koudri ont la voie ouverte pour décrocher la timbale en attendant la perspective d’une 8e étoile.
La fraîcheur kabyle n’a pas suffi
Pour le club phare du Djurdjura, il s’agissait d’une première défaite intervenant après un parcours de métronome pour une équipe rajeunie mais qui a agréablement surpris. S’il est vrai que la défaite de ce vendredi face au rival usmiste met fin à une belle série de 11 rencontres sans défaite, il faudrait reconnaître aux coéquipiers de Tizi Bouali cette manière d’évoluer qui nous rappelle en bien de facettes le grand Jumbo-JET des années 80. Le jeu léché, discipliné et orné de belles prouesses techniques de la part de Tafni et compagnie a forcé l’admiration des présents au stade Omar-Hamadi ainsi que les millions de téléspectateurs tellement la prestance des élèves de Franck Dumas était de qualité. Cette lueur de fraîcheur dans un championnat de vieux briscards dévergondés inspire à croire que l’avenir du football algérien n’est pas si incertain que ça. Et qu’il suffit juste de s’atteler à piocher dans ce réservoir constitué par les jeunes de cru. L’expérience tentée par la direction actuelle de la JSK est à méditer par tous ceux qui continuent de croire que seules les «vedettes» achetées à prix d’or peuvent rapporter les titres à leurs clubs. La formation kabyle s’est bien passée de Belkalem, Ferhani, Redouani et tout récemment de Benaldjia, des footballeurs qui coûtaient les yeux de la tête à la trésorerie du club, sans vraiment perdre au change. La JSK occupe une belle position de dauphin devant des écuries qui ont dépensé sans compter à l’intersaison. Face à l’USMA, et malgré trois semaines sans compétition, les Canaris ont juste manqué de rythme et de réussite. Des «ingrédients» qui reviendront à coup sûr quand l’équipe kabyle atteindra, par la force du travail, son rythme de croisière. Le chemin de la gloire serait alors à portée de mains.
M. B.
